L'organisation de défense des droits de l'Homme vient de publier son rapport annuel. La situation des libertés individuelles ne s'arrange pas à Cuba ou les arrestations et la censure se poursuivent. En Haïti, les personnes déplacées depuis le séisme de 2010 sont victimes de violences.
Cuba
Raul Castro a succédé à son frère Fidel, mais la répression politique n'a pas diminué, au contraire. Selon Amnesty International, en 2012, "la répression contre les journalistes indépendants, les dirigeants de l'opposition et les militants des droits humains s'est intensifiée. D'après certaines informations, il y avait en moyenne 400 arrestations de courte durée chaque mois". Amnesty signale également qu'une vague d'arrestations a visé en mars les militants des droits de l'Homme: les organisations locales ont signalé 1.137 interpellations arbitraires en marge de la visite du pape Benoit XVI.La délivrance de visas pour permettre aux opposants de voyager à l'étranger est toujours extrêmement limitée. Ainsi, la blogueuse et opposante Yoani Sanchez s'est vu refuser un visa de sortie pour la 19ème fois en 5 ans. Elle devait se rendre au Brésil pour la projection d'un documentaire sur les blogueurs et la censure.
Le régime autoritaire a par ailleurs "continué d'exercer sa mainmise sur tous les médias". Accès très difficile à l'information sur internet, pour deux raisons: limitations techniques et restrictions imposées sur les contenus mis en ligne.
Haïti
La situation des personnes sans abri depuis le séisme de janvier 2010 reste très préoccupante. D'après Amnesty, plus de 320.000 Haïtiens étaient encore en 2012 dans des camps de fortune et des milliers d'entre eux ont été au cours de l'année expulsés de force par les autorités locales et des propriétaires privés.Sur un plan politique, Amnesty dénonce l'impunité judiciaire dont "les auteurs de violations graves des droits humains -disparitions forcées, torture, viols et éxecutions extrajudiciaires- continuaient de bénéficier depuis 40 ans". "En janvier 2012, un juge d'instruction a ainsi prononcé un non-lieu sur les plaintes pour crimes contre l'humanité déposées contre Jean-Claude Duvalier par 22 victimes".
Ecoutez Geneviève Garigos, présidente de la section française d'Amnesty International, interrogée par Leia Santacroce, Outre-mer 1ère radio.
Genevieve Garigos / Amnesty Haiti
Le rapport 2013 d'Amnesty International est par ici: