Kassav était au Zénith de Paris pour la première date de son Mawonaj tour. Le groupe à offert à son public survolté un show de plus de trois heures, pour son plus grand bonheur.
Il aura suffit de quelques notes égrenées sur un clavier. En quelques secondes, la moiteur du Zénith n’incommode plus personne. Les mains cessent d’agiter frénétiquement les prospectus glanés dans les allées du parc de la Villette et se lèvent pour applaudir à tout rompre. Plus besoin d’éventail, après tout, "on ne va quand même pas se plaindre de la chaleur à un concert de Kassav", s'esclaffe un groupe de étudiantes, venues entre copines "pour se défouler, danser tant qu'on peut".
Sur scène, ils sont une quinzaine et effectivement, ils ne tardent pas à mettre tout le monde … debout. Avec un savant mélange de classiques (Siyé Bwa, Oh Madiana, Soleil…) et d'extraits de leur dernier album Sonje, le groupe connaît trop bien les attentes de son public pour s'en affranchir. Le show est rodé, les arrangements sont classiques mais efficaces. Jean-Philippe Marthely est un redoutable maître de cérémonie, parvenant en quelques mots à obtenir de son public une cohésion totale. "A gauche", "à droite", "levez les mains", "tapez des pieds" jusqu'à agitez "mouchoirs, soutien-gorge, strings ou casquettes" pour faire l'hélicoptère : en deux temps trois mouvements, les 6 500 personnes se retrouvent mains dans la main à osciller au rythme de ses directives.
Après déjà trente-quatre ans de carrière, le groupe français ayant vendu le plus grand nombre d'albums à travers le monde prouve une nouvelle fois, s'il en était besoin, qu'il reste au sommet. Malgré la disparition de Patrick Saint-Eloi, à qui ils ont dédicacé leur nouveau titre Sonjé, malgré l'absence de diffusion sur les grandes radios nationales, malgré le temps qui défile et laisse ses marques, chanteurs comme musiciens continuent de susciter la même adhésion. Leurs morceaux les plus emblématiques, s'ils ne sont jamais revisités, sont repris en chœur par une salle chauffée à blanc. Le public du Zénith les connaît, les aime, les a pour la plupart déjà vus sur scène et redemande la même chose. Pourquoi changer?
"Ils mettent tout le monde d'accord"
Dans la salle, on trouve évidemment des originaires des Antilles. Beaucoup sont venus en famille, entre oncles, sœurs et belle-famille. "C'est le seul concert qu'on puisse faire comme ça. Kassav, c'est transgénérationnel", confie Anne Sophie, la trentaine venue avec sa mère et ses petites sœurs. "Ils mettent tout le monde d'accord".Sur scène, ils sont une quinzaine et effectivement, ils ne tardent pas à mettre tout le monde … debout. Avec un savant mélange de classiques (Siyé Bwa, Oh Madiana, Soleil…) et d'extraits de leur dernier album Sonje, le groupe connaît trop bien les attentes de son public pour s'en affranchir. Le show est rodé, les arrangements sont classiques mais efficaces. Jean-Philippe Marthely est un redoutable maître de cérémonie, parvenant en quelques mots à obtenir de son public une cohésion totale. "A gauche", "à droite", "levez les mains", "tapez des pieds" jusqu'à agitez "mouchoirs, soutien-gorge, strings ou casquettes" pour faire l'hélicoptère : en deux temps trois mouvements, les 6 500 personnes se retrouvent mains dans la main à osciller au rythme de ses directives.
Une pensée pour Thierry Dol
Profitant d'un des rares, sinon l'unique, temps calme, Jocelyne Beroard prend la parole et dédicace son morceau "An limié" à l'otage martiniquais Thierry Dol. "Le 13 juin, cela fera 1 000 jours qu'il sera détenu par Aqmi, rappelle-t-elle. J'aimerais lui dédier ce morceau, parce que je pense qu'il doit y avoir des jours où il doit être un peu dans cet état d'esprit."Après déjà trente-quatre ans de carrière, le groupe français ayant vendu le plus grand nombre d'albums à travers le monde prouve une nouvelle fois, s'il en était besoin, qu'il reste au sommet. Malgré la disparition de Patrick Saint-Eloi, à qui ils ont dédicacé leur nouveau titre Sonjé, malgré l'absence de diffusion sur les grandes radios nationales, malgré le temps qui défile et laisse ses marques, chanteurs comme musiciens continuent de susciter la même adhésion. Leurs morceaux les plus emblématiques, s'ils ne sont jamais revisités, sont repris en chœur par une salle chauffée à blanc. Le public du Zénith les connaît, les aime, les a pour la plupart déjà vus sur scène et redemande la même chose. Pourquoi changer?