Le Mondial de beach soccer se tient du 18 au 28 septembre à Papeete en Polynésie française. Et l’ambiance est au rendez-vous. Reportage.
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"Je parie sur une finale Brésil-Tahiti, et que le meilleur gagne", s’enthousiasme Alex, un supporteur brésilien, le drapeau de son pays attaché comme un pareo tahitien autour de sa taille.
Avant de retourner dans les tribunes, il regarde le soleil se coucher derrière l’île de Moorea, depuis le port de Papeete, la capitale tahitienne. C’est ici, à quelques mètres de l’océan, qu’ont été déversées des tonnes de sable, pour l’unique stade de beach soccer de la Coupe du monde 2013.
Autour du stade, sur le front de mer de Papeete, l’ambiance est festive et familiale : des enfants imitent les équipes nationales sur un terrain grand comme trois bacs à sable. Devant quelques centaines de spectateurs, deux adolescents s’affrontent en battle sur une chanson pop aux accents latinos. Un peu plus loin, de jeunes Polynésiens mesurent leur puissance en shootant le plus fort possible dans un ballon, sur un bras mécanique. Tearii les observe en engloutissant un hotdog et des frites, mais sa femme, Vaihere, déguste un poisson cru au lait de coco : "ça au moins c'est local, et c'est du ma'a (nourriture) de sportif" dit-elle en riant.
Dans le stade, le Sénégal et l'Ukraine font presque jeu égal. Et lorsqu’un joueur vendange un ballon par-dessus le stade, c’est un policier qui réalise un bel arrêt pour lui éviter de tomber dans l’océan. Les Sénégalais font la différence en toute fin de match, grâce aux quatre buts de Babakar Fall (5-4).
La Russie, qui a remporté la dernière Coupe du monde, est peu convaincante pour son entrée en compétition, malgré la victoire sur le Japon (4-1). Le quadruple champion du monde brésilien, autre favori, a dû aussi s’employer en début de match pour vaincre l’Iran (4-1). Le public polynésien ne s'y trompe pas, et déclenche des ola lors des ciseaux retournés ou des frappes puissantes dans la lucarne des stars de l'équipe, Bruno Xavier et Bueno.
Quelques heures plus tôt, la FIFA s'était félicitée de l'organisation de cette Coupe du monde en Polynésie française, et avait souligné l'impact nouveau de ce sport, l'événement étant diffusé dans 199 pays. "C’est un outil fondamental pour le développement du football, car c’est facile à organiser, et ça permet d’utiliser tout le bénéfice social que le football peut apporter", a déclaré le secrétaire général de la FIFA, Jérôme Valcke.
Mais aux abords du stade, on parle surtout des stars du lendemain. "Ils sont où, les Tiki Toa ?", demande le petit Matahi, 8 ans, déçu de ne pas voir l’équipe tahitienne. Elle disputera son premier match face aux Emirats Arabes Unis, jeudi soir à Papeete, et portera les espoirs de 280.000 Polynésiens, impatients de se mesurer à l’élite mondiale.
Avant de retourner dans les tribunes, il regarde le soleil se coucher derrière l’île de Moorea, depuis le port de Papeete, la capitale tahitienne. C’est ici, à quelques mètres de l’océan, qu’ont été déversées des tonnes de sable, pour l’unique stade de beach soccer de la Coupe du monde 2013.
Quatre matchs par jour
Alors les matches s’enchaînent. Quatre par jour, jusqu'au 28 septembre, dans un sport à la fois spectaculaire et très physique. La Côte d’Ivoire n’a pas tenu le choc contre le Paraguay en match d’ouverture : ses joueurs rapides entament bien leur match, et mènent encore 4-2 au terme du deuxième tiers-temps. Mais ils sont arrivés le matin même, après 30 heures d’avion, et avec la moitié de l’équipe seulement, les autres n’ayant pas obtenu leur visa à temps. Avec un seul remplaçant, contre sept dans une équipe complète, le troisième tiers temps leur est fatal : le Paraguay retrouve des couleurs et l'emporte 10-6.Autour du stade, sur le front de mer de Papeete, l’ambiance est festive et familiale : des enfants imitent les équipes nationales sur un terrain grand comme trois bacs à sable. Devant quelques centaines de spectateurs, deux adolescents s’affrontent en battle sur une chanson pop aux accents latinos. Un peu plus loin, de jeunes Polynésiens mesurent leur puissance en shootant le plus fort possible dans un ballon, sur un bras mécanique. Tearii les observe en engloutissant un hotdog et des frites, mais sa femme, Vaihere, déguste un poisson cru au lait de coco : "ça au moins c'est local, et c'est du ma'a (nourriture) de sportif" dit-elle en riant.
Dans le stade, le Sénégal et l'Ukraine font presque jeu égal. Et lorsqu’un joueur vendange un ballon par-dessus le stade, c’est un policier qui réalise un bel arrêt pour lui éviter de tomber dans l’océan. Les Sénégalais font la différence en toute fin de match, grâce aux quatre buts de Babakar Fall (5-4).
Pom pom girls
Mais le public polynésien est aussi venu admirer les prestations des pom pom girls à chaque pause. Un spectacle inhabituel en Polynésie, d’autant plus apprécié que les cheerleaders professionnelles venues d’Espagne se sont mêlées aux danseuses tahitiennes, pour des intermèdes qui proposent une version moderne du ori (danse polynésienne). Elles sont plus applaudies encore que les sportifs par les 4.000 spectateurs du stade de To'ata.La Russie, qui a remporté la dernière Coupe du monde, est peu convaincante pour son entrée en compétition, malgré la victoire sur le Japon (4-1). Le quadruple champion du monde brésilien, autre favori, a dû aussi s’employer en début de match pour vaincre l’Iran (4-1). Le public polynésien ne s'y trompe pas, et déclenche des ola lors des ciseaux retournés ou des frappes puissantes dans la lucarne des stars de l'équipe, Bruno Xavier et Bueno.
Quelques heures plus tôt, la FIFA s'était félicitée de l'organisation de cette Coupe du monde en Polynésie française, et avait souligné l'impact nouveau de ce sport, l'événement étant diffusé dans 199 pays. "C’est un outil fondamental pour le développement du football, car c’est facile à organiser, et ça permet d’utiliser tout le bénéfice social que le football peut apporter", a déclaré le secrétaire général de la FIFA, Jérôme Valcke.
Mais aux abords du stade, on parle surtout des stars du lendemain. "Ils sont où, les Tiki Toa ?", demande le petit Matahi, 8 ans, déçu de ne pas voir l’équipe tahitienne. Elle disputera son premier match face aux Emirats Arabes Unis, jeudi soir à Papeete, et portera les espoirs de 280.000 Polynésiens, impatients de se mesurer à l’élite mondiale.