Originaire de Martinique, Jacques Cestor a été conseiller général et maire (UDF) de Brignoles de 1980 à 1995. Au lendemain de la victoire du candidat du Front National dans son ancien canton, il estime que les électeurs du Front National ont avant tout voulu sanctionner les partis traditionnels.
Agé de 78 ans, professeur de lycée en retraite, Jacques Cestor est presque fataliste ce matin, au lendemain de la victoire du Front National à la cantonale partielle de Brignoles. C'est pourtant dans "son" canton, celui où il a été réélu à trois reprises, en 1979, 1985 et 1992 que Laurent Lopez, candidat du Front National, a été élu avec 53,9% des voix.
Le chômage, l'insécurité et l'assistanat
Aujourd'hui encore impliqué dans la vie associative de la commune varoise, l'ancien maire de Brignoles avait senti venir la percée du Front National en discutant avec les habitants. "Ce vote exprime le ras le bol. les gens nous disent qu'ils cherchent un boulot sans en trouver. Il y a aussi l'insécurité qui est notre problème majeur, les gens n'osent plus sortir le soir. Enfin, les électeurs disent qu'ils en ont assez de l'assistanat."Vote raciste?
Selon Jacques Cestor, le vote majoritaire pour le Front National de la part des habitants de Brignoles n'est pas raciste. "Je suis bien placé pour dire que ce n'est pas raciste. Moi j'ai été élu six fois! Trois fois à la mairie et trois fois au conseil général. Et je suis un noir, né de parents martiniquais, donc je ne peux pas dire que la population du canton est raciste! Ce sont surtout des problèmes de mal-vivre qui les incitent à virer au Front National"Ecoutez l'intégralité de l'interview audio de Jacques Cestor
Jacques Cestor