Le principal suspect dans le meurtre du disc-jockey, Claude Elisor, battu à mort le 1er janvier 2011 en Seine-Saint-Denis a été libéré mercredi à cause d'un manque d'encre dans un télécopieur du parquet de Bobigny.
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" C'est pitoyable! Il est sorti mercredi à 17H00 de la maison d'arrêt de Villepinte à cause d'un problème de procédure. Le parquet de Bobigny n'avait pas d'encre dans son fax et un papier n'est jamais parvenu à la chambre de l'instruction", a affirmé à l'AFP Bernard Benaïem, avocat de la famille de Claudy Elisor, qui s'est dit "plus qu'affigé".
La nuit du 31 décembre 2010, M. Elisor, un père de famille de 33 ans et DJ amateur, avait été frappé à mort par une dizaine de personnes pour avoir refusé l'entrée d'une soirée qu'il organisait au Blanc-Mesnil (Seine-Saint-Denis).Seuls deux suspects ont été arrêtés dans cette affaire, dont le meurtrier fraîchement libéré, qui s'était rendu de lui-même, aux moments des faits, car il se savait recherché.
Considéré comme le principal suspect, l'homme écroué. Une seconde personne avait été interpellée en novembre 2012 et placée en détention provisoire également.
L'avocat du principal suspect, Me Gilles-Jean Portejoie, confirme que son client était "détenu arbitrairement".
"Il avait fait appel de son maintien en détention et le délai pour statuer, qui est de 20 jours, était dépassé. Après plusieurs allers retours entre la chambre de l'instruction et la Cour de cassation, on nous a donné raison sur ce retard. Une enquête a déterminé que c'est un défaut d'encre dans un fax qui avait empêché l'appel de mon client d'être envoyé", a-t-il précisé à l'AFP. Aujourd'hui, son client comparait libre. Un choc pour la veuve de la victime. Elle s'est exprimé au micro de France Info.
"Ma cliente et ses deux enfants attendent un procès depuis des années. Ils sont affligés, ils savent que maintenant il y a des risques de ne pas voir comparaître l'un des auteurs", a réagi Me Benaïem.
Pour Me Portejoie, "satisfait que le droit ait été appliqué", son client va désormais pouvoir "préparer sa défense sereinement".
Le parquet de Bobigny a confirmé à l'AFP qu'un "fax défectueux a empêché la transmission de l'appel à la cour d'appel de Paris dans les délais légaux". Il n'a pas souhaité faire d'autres commentaires.
"Il faut que nous arrivions à comprendre ce dysfonctionnement, les conséquences sont lourdes", a estimé Mme Taubira lors d'un déplacement, ce vendredi, à Bordeaux, précisant que ce fax était manifestement en panne depuis plusieurs semaines. Elle a indiqué que le premier président de la Cour d'appel de Paris avait souhaité une inspection et qu'elle donnerait son accord.
Frappé à mort
La nuit du 31 décembre 2010, M. Elisor, un père de famille de 33 ans et DJ amateur, avait été frappé à mort par une dizaine de personnes pour avoir refusé l'entrée d'une soirée qu'il organisait au Blanc-Mesnil (Seine-Saint-Denis).Seuls deux suspects ont été arrêtés dans cette affaire, dont le meurtrier fraîchement libéré, qui s'était rendu de lui-même, aux moments des faits, car il se savait recherché.Considéré comme le principal suspect, l'homme écroué. Une seconde personne avait été interpellée en novembre 2012 et placée en détention provisoire également.
La cour de cassation donne raison à l'avocat du meurtrier
L'avocat du principal suspect, Me Gilles-Jean Portejoie, confirme que son client était "détenu arbitrairement"."Il avait fait appel de son maintien en détention et le délai pour statuer, qui est de 20 jours, était dépassé. Après plusieurs allers retours entre la chambre de l'instruction et la Cour de cassation, on nous a donné raison sur ce retard. Une enquête a déterminé que c'est un défaut d'encre dans un fax qui avait empêché l'appel de mon client d'être envoyé", a-t-il précisé à l'AFP. Aujourd'hui, son client comparait libre. Un choc pour la veuve de la victime. Elle s'est exprimé au micro de France Info.
Au micro, Claudy Elisor, la veuve du DJ et son avocat Maître Bernard Benaïem
"Ma cliente et ses deux enfants attendent un procès depuis des années. Ils sont affligés, ils savent que maintenant il y a des risques de ne pas voir comparaître l'un des auteurs", a réagi Me Benaïem.
Pour Me Portejoie, "satisfait que le droit ait été appliqué", son client va désormais pouvoir "préparer sa défense sereinement".
Le parquet de Bobigny a confirmé à l'AFP qu'un "fax défectueux a empêché la transmission de l'appel à la cour d'appel de Paris dans les délais légaux". Il n'a pas souhaité faire d'autres commentaires.
La ministre de la Justice, Christiane Taubira ouvre une enquête sur le dysfonctionnement
La ministre de la Justice, Christiane Taubira, annonce qu'elle donnerait son feu vert à une enquête sur ce dysfonctionnement, insistant sur le fait "qu'on ne peut pas consentir à des risques de cette nature"."Il faut que nous arrivions à comprendre ce dysfonctionnement, les conséquences sont lourdes", a estimé Mme Taubira lors d'un déplacement, ce vendredi, à Bordeaux, précisant que ce fax était manifestement en panne depuis plusieurs semaines. Elle a indiqué que le premier président de la Cour d'appel de Paris avait souhaité une inspection et qu'elle donnerait son accord.