La députée PS, originaire de la Guadeloupe, Hélène Geoffroy met toutes ses forces dans la campagne municipale de Vaulx-en-Velin. Cette commune de 42 000 habitants, située aux portes de Lyon est gérée par les communistes depuis 85 ans. Hélène Geoffroy souhaite en devenir la maire.
Au centre culturel Charlie Chaplin, ce lundi midi, le maire communiste Bernard Genin a rassemblé tout le personnel de la mairie pour fêter la journée de la femme autour d’un buffet et d'un groupe de jazz. A l’arrivée de la députée PS, Hélène Geoffroy, l’accueil est plutôt glacial. Elle n’est pas conviée à faire un discours. Pourtant, c’est une femme et qui plus est, la première députée de Vaulx-en-Velin à l’Assemblée nationale, depuis son élection en 2012. "Je pensais qu’il y aurait des présidentes d’associations, mais non, explique à la1ere.fr, Hélène Geoffroy. En plus, les employés municipaux ont un peu peur de me parler". "Certains qui étaient jugés trop proches de nous, élus du PS, ont vu leur contrat non renouvelé", précise Muriel Le Cerf, (n°3 de la liste menée par Hélène Geoffroy) ." Ambiance….
En sortant du Centre culturel, Hélène Geoffroy s’autorise une pause au Bar de l’hôtel de ville avec ses colisters. Ils racontent leurs 6 années dans l’opposition. "Au début, nous étions 5 mais deux conseillers municipaux ont rejoint la majorité. C’était dur, mais on a tenu le coup", raconte Morad Aggoun, un "vétéran" des émeutes de 1990. Vaulx-en-Velin fait partie des cinq villes dans lesquelles, il n’y a pas eu d’accord PC-PS. "Ca n’a pas été facile à faire avaler aux hautes instances du PS, mais ils ont fini par nous comprendre", confie Hélène Geoffroy.
A quelques tables de là, le maire Bernard Genin (en photo) déjeune, lui aussi avec ses colistiers. En 2008, il n’a pas été élu directement pas les Vaudois, mais suite à la démission du maire historique Maurice Charrier. Que pense-t-il d’Hélène Geoffroy ? "Et bien, c’est simple, elle appartient à une majorité qui ne mène pas une politique très populaire et ça les Vaudais le savent bien et ils ne voteront pas pour le PS". La Guadeloupéenne voit bien que le maire souhaite placer le débat au niveau national mais pour elle, ce n’est pas la question. Elle se souvient de Nathalie Arthaud, la leader de LO qui était au Conseil municipal de Vaulx. "Elle parlait tout le temps du national, sans se préoccuper de la réalité des gens. Or, Il y a pleins de projets à mener à Vaulx-en-Velin. En ce moment, l’urbanisation intensive se fait au détriment de nos concitoyens et les élus communistes de Vaulx-en-Velin sont parmi les plus forts absentéistes de l’agglomération. C’est un scandale, car c’est là aussi que se décide le sort de la commune. A Bron et à Vénissieux, il y a le tramway, à Vaulx-en-Velin, on l’attend toujours !"
Hélène Geoffroy aime le concret et elle n’est pas fière peu de nous montrer le collège Aimé Césaire. Jusqu’en 2010, l’établissement s’appelait "les Noirettes", en référence aux vaches de la région. "Quand j’ai été élu conseillère générale, il fallait faire rénover ce collège et puis je me suis dit que ce nom dans une commune de moins en moins rurale n’avait plus sa place. J’ai alors milité pour que le collège soit baptisé Aimé Césaire et cela s’est fait en 2010".
Regardez cette vidéo dans laquelle Hélène Geoffroy explique son choix du nom Aimé Césaire.
La politique, Hélène Geoffroy s’y est intéressé en 1995. "Après la victoire de Jacques Chirac, j’ai pris ma carte au PS. Je me souviens très bien, avant cet engagement avoir entendu, lors d’une réunion, George Pau-Langevin (aujourd'hui ministre déléguée chargée de la réussite éducative). Elle nous avait dit qu’il ne fallait pas faire comme tous ces Antillais qui, dans les années 60, ont mis leur vie entre parenthèses et ne se sont pas impliqués politiquement dans l’hexagone. Quand je l’ai vu récemment en visite ici à Vaulx-en-Velin, je lui ai rappelé cette rencontre qui m'avait marquée".
La politique pour Hélène Geoffroy : "c’est une deuxième vie". Dans sa première vie, cette Guadeloupéenne native de Creil en région parisienne s’est lancée dans une carrière de scientifique. Après une scolarité en Guadeloupe de 6 à 17 ans, elle arrive en métropole pour suivre des études de physique à l’Université Pierre et Marie Curie. A l’époque, elle est logée dans un foyer de jeunes filles du 16e arrondissement de Paris. Après un doctorat en mécanique des solides à L’Ecole polytechnique, elle est recrutée en 1997 comme chargée de recherche à l’Ecole Nationale des travaux publics de l’Etat à Vaulx-en-Velin. C’est là que commence sa vie d'élue. Militante socialiste, Hélène Geoffroy se retrouve dans la liste PS-PC aux municipales en 2001. "Avec la loi sur la parité qui venait de passer, ils étaient en recherche frénétique de femmes", s'amuse Hélène Geoffroy .
De 2001 à 2008, Hélène Geoffroy devient donc adjointe au maire, déléguée à l’emploi, l’insertion professionnelle et à la formation aux droits des femmes. En 2004, elle gagne sa première campagne électorale en tant que tête de liste et devient conseillère générale. En 2008, la Guadeloupéenne décide de se présenter aux municipales et là, elle prend le bouillon, balayée dès le premier tour avec 24% des voix. "Cette campagne m’a un peu traumatisée", confie-t-elle. En revanche, les législatives de 2012 marquent un tournant dans sa carrière. "En fait, c’est Jean-Jacques Queyranne, l’ex-ministre de l’Outre-mer qui m’a proposé de prendre sa place, confie Hélène Geoffroy. Il m’a dit que j’étais la meilleure personne pour lui succéder. C’est d’ailleurs, le président d’honneur de notre liste à ces municipales. Quand j’ai été élu députée, il a dit qu’il avait rendu ainsi à l’Outre-mer, tout ce que l‘Outre-mer lui avait donné ! »
La députée espère bien remporter cette fois la municipalité. Quand on lui parle de non-cumul, elle précise que jusqu’au vote de la loi, elle souhaite, si elle est élue garder ces deux mandats. "Cela ne gêne pas du tout les Vaudais, dit-elle, mais seulement ses adversaires politiques". L’une de ses colistières, Eliane Da Costa est optimiste. Elle qui vient du quartier de la Côte, entend souvent dire que "si Hélène Geoffroy est devenue députée alors elle peut tenir la ville".
Vaulx-en-Velin est une commune très étendue avec des quartiers comme le Mas du taureau qui ont une forte identité. C'est là qu'ont eu lieu les émeutes de 1990 qui ont donné naissance à une politique de la ville. Vaulx-en-Velin jouit encore d'une mauvaise image alors que la ville a bien changé. En plus, "Cette ville a une âme, souligne Hélène Geoffroy, elle me fait penser aux Antilles. Ici, il n’y a pas d’anonymat. Tout le monde se connaît. Et puis on trouve des gens originaires du monde entier, du Maghreb, d’Afrique, des Antilles, de La Réunion, de Mayotte, des Comores, d’Espagne, d’Italie ou encore du Portugal. Et puis il y a des traditions fortes, comme la fête du cardon qui a lieu le 8 décembre". Hélène Geoffroy fait d'ailleurs partie de la Confrérie des cardons, ce légume cultivé à Vaulx-en-Velin, dont elle est l’ambassadrice. Regardez cette vidéo dans laquelle la députée parle de sa commune.
Le revers de la médaille, c’est le chômage. Vaulx affiche un taux de 20% de chômeurs. En 2008, seuls 44% des électeurs s’étaient déplacés. L’abstention, c’est la hantise d’Hélène Geoffroy qui du coup, mène une campagne de terrain. Pendant les heures creuses, la députée va à la rencontre des commerçants et à partir de 17h30, elle entame de longues séances de porte-à-porte. Ce lundi-là, il fait un temps splendide, la petite équipe de campagne part à la rencontre des commerçants du nouveau centre-ville. Après une halte à la pharmacie, chez l’opticien ou encore au tabac, la députée en profite pour rendre visite à sa coiffeuse préférée. L’équipe de campagne est détendue, un poil fatiguée avant ce 23 mars qui verra Vaux-en-Velin rompre, ou pas, avec ses 85 années de mairie communiste.
Quel est le lieu qui symbolise le mieux Vaulx-en-Velin où vous êtes candidate ?
Je ne pourrai pas répondre aussi simplement, car Vaulx-en-Velin est une mosaïque. Il y a des zones maraîchères, un patrimoine industriel, des grands ensembles comme le Mas du taureau et des pavillons construits par des ouvriers. Notre rôle, c'est de donner une unité à notre ville. J'espère dans 6 ans pouvoir vous donner une réponse et donner une identité à cette ville.
Le lieu qui symbolise l'Outre-mer ?
Je suis attachée à un ancrage, à ma famille en Guadeloupe. Ce que je trouve important, c'est d'avoir des racines puissantes, car elles permettent d'envisager un futur en France. Je sais d'où je viens.
Quel est lieu qui symbolise la France ?
L'Assemblée nationale. Quand je suis montée la 1ere fois à la tribune sur les emplois d'avenir, j'étais très émue. Je trouve que tout le monde devrait visiter l'Assemblée nationale. J'ai fait venir beaucoup de collégiens de Vaulx-en-Velin. Après les municipales, je ferai venir des retraités.
Quel est votre modèle en politique ?
Il y a des figures qui m'ont marqué au niveau national. D'abord Jean Jaurès, pour son côté visionnaire. Il savait parler à la jeunesse, aux ouvriers alors qu'il était un bourgeois. Et surtout, il était ancré dans le réel. Et puis, il y a bien sûr Aimé Césaire. La lecture du Cahier d'un retour au pays natal m'a beaucoup construite. Enfin, ici à Vaulx-en-Velin, j'ai été très marquée par la personnalité de René Beauvery, le fondateur de la section PS qui était directeur d'école, un hussard de la République.
Quel est pour vous le plus grand président de la Ve République ?
François Mitterrand. Même si je ne suis pas satisfaite de tout ce qu'il a fait. Il avait quand même une vision européenne et puis c'était un homme très cultivé.
Votre personnage historique de référence ?
Je n'ai pas de personnage historique préféré. Je lis beaucoup de biographies et il y a dans chaque homme des parts d'ombre et de lumière.
Quelle est votre devise ou expression favorite ?
"Vaulx-en-Velin, notre force", c'est ma devise actuelle que je répète dix fois par jour. Sinon la mienne, je la dois à Aimé Césaire : "il faut mettre en œuvre une fraternité agissante au terme de laquelle il y aura une France unie et diverse". C'est mon côté ségoléniste, j'aime la fraternité !
Pas d'accord PS-PC à Vaulx-en-Velin
En sortant du Centre culturel, Hélène Geoffroy s’autorise une pause au Bar de l’hôtel de ville avec ses colisters. Ils racontent leurs 6 années dans l’opposition. "Au début, nous étions 5 mais deux conseillers municipaux ont rejoint la majorité. C’était dur, mais on a tenu le coup", raconte Morad Aggoun, un "vétéran" des émeutes de 1990. Vaulx-en-Velin fait partie des cinq villes dans lesquelles, il n’y a pas eu d’accord PC-PS. "Ca n’a pas été facile à faire avaler aux hautes instances du PS, mais ils ont fini par nous comprendre", confie Hélène Geoffroy.
Débat national ou local ?
A quelques tables de là, le maire Bernard Genin (en photo) déjeune, lui aussi avec ses colistiers. En 2008, il n’a pas été élu directement pas les Vaudois, mais suite à la démission du maire historique Maurice Charrier. Que pense-t-il d’Hélène Geoffroy ? "Et bien, c’est simple, elle appartient à une majorité qui ne mène pas une politique très populaire et ça les Vaudais le savent bien et ils ne voteront pas pour le PS". La Guadeloupéenne voit bien que le maire souhaite placer le débat au niveau national mais pour elle, ce n’est pas la question. Elle se souvient de Nathalie Arthaud, la leader de LO qui était au Conseil municipal de Vaulx. "Elle parlait tout le temps du national, sans se préoccuper de la réalité des gens. Or, Il y a pleins de projets à mener à Vaulx-en-Velin. En ce moment, l’urbanisation intensive se fait au détriment de nos concitoyens et les élus communistes de Vaulx-en-Velin sont parmi les plus forts absentéistes de l’agglomération. C’est un scandale, car c’est là aussi que se décide le sort de la commune. A Bron et à Vénissieux, il y a le tramway, à Vaulx-en-Velin, on l’attend toujours !"
Collège Aimé Césaire à Vaulx-en-Velin
Hélène Geoffroy aime le concret et elle n’est pas fière peu de nous montrer le collège Aimé Césaire. Jusqu’en 2010, l’établissement s’appelait "les Noirettes", en référence aux vaches de la région. "Quand j’ai été élu conseillère générale, il fallait faire rénover ce collège et puis je me suis dit que ce nom dans une commune de moins en moins rurale n’avait plus sa place. J’ai alors milité pour que le collège soit baptisé Aimé Césaire et cela s’est fait en 2010".
Regardez cette vidéo dans laquelle Hélène Geoffroy explique son choix du nom Aimé Césaire.
Un discours de George Pau-Langevin
La politique, Hélène Geoffroy s’y est intéressé en 1995. "Après la victoire de Jacques Chirac, j’ai pris ma carte au PS. Je me souviens très bien, avant cet engagement avoir entendu, lors d’une réunion, George Pau-Langevin (aujourd'hui ministre déléguée chargée de la réussite éducative). Elle nous avait dit qu’il ne fallait pas faire comme tous ces Antillais qui, dans les années 60, ont mis leur vie entre parenthèses et ne se sont pas impliqués politiquement dans l’hexagone. Quand je l’ai vu récemment en visite ici à Vaulx-en-Velin, je lui ai rappelé cette rencontre qui m'avait marquée".
Une deuxième vie
La politique pour Hélène Geoffroy : "c’est une deuxième vie". Dans sa première vie, cette Guadeloupéenne native de Creil en région parisienne s’est lancée dans une carrière de scientifique. Après une scolarité en Guadeloupe de 6 à 17 ans, elle arrive en métropole pour suivre des études de physique à l’Université Pierre et Marie Curie. A l’époque, elle est logée dans un foyer de jeunes filles du 16e arrondissement de Paris. Après un doctorat en mécanique des solides à L’Ecole polytechnique, elle est recrutée en 1997 comme chargée de recherche à l’Ecole Nationale des travaux publics de l’Etat à Vaulx-en-Velin. C’est là que commence sa vie d'élue. Militante socialiste, Hélène Geoffroy se retrouve dans la liste PS-PC aux municipales en 2001. "Avec la loi sur la parité qui venait de passer, ils étaient en recherche frénétique de femmes", s'amuse Hélène Geoffroy .
Députée dans la circonscription de Jean-Jacques Queyranne
De 2001 à 2008, Hélène Geoffroy devient donc adjointe au maire, déléguée à l’emploi, l’insertion professionnelle et à la formation aux droits des femmes. En 2004, elle gagne sa première campagne électorale en tant que tête de liste et devient conseillère générale. En 2008, la Guadeloupéenne décide de se présenter aux municipales et là, elle prend le bouillon, balayée dès le premier tour avec 24% des voix. "Cette campagne m’a un peu traumatisée", confie-t-elle. En revanche, les législatives de 2012 marquent un tournant dans sa carrière. "En fait, c’est Jean-Jacques Queyranne, l’ex-ministre de l’Outre-mer qui m’a proposé de prendre sa place, confie Hélène Geoffroy. Il m’a dit que j’étais la meilleure personne pour lui succéder. C’est d’ailleurs, le président d’honneur de notre liste à ces municipales. Quand j’ai été élu députée, il a dit qu’il avait rendu ainsi à l’Outre-mer, tout ce que l‘Outre-mer lui avait donné ! »
Hélène Geoffroy à l'aise avec le cumul des mandats
La députée espère bien remporter cette fois la municipalité. Quand on lui parle de non-cumul, elle précise que jusqu’au vote de la loi, elle souhaite, si elle est élue garder ces deux mandats. "Cela ne gêne pas du tout les Vaudais, dit-elle, mais seulement ses adversaires politiques". L’une de ses colistières, Eliane Da Costa est optimiste. Elle qui vient du quartier de la Côte, entend souvent dire que "si Hélène Geoffroy est devenue députée alors elle peut tenir la ville".
Des émeutes de 1990 à la fête du Cardon
Vaulx-en-Velin est une commune très étendue avec des quartiers comme le Mas du taureau qui ont une forte identité. C'est là qu'ont eu lieu les émeutes de 1990 qui ont donné naissance à une politique de la ville. Vaulx-en-Velin jouit encore d'une mauvaise image alors que la ville a bien changé. En plus, "Cette ville a une âme, souligne Hélène Geoffroy, elle me fait penser aux Antilles. Ici, il n’y a pas d’anonymat. Tout le monde se connaît. Et puis on trouve des gens originaires du monde entier, du Maghreb, d’Afrique, des Antilles, de La Réunion, de Mayotte, des Comores, d’Espagne, d’Italie ou encore du Portugal. Et puis il y a des traditions fortes, comme la fête du cardon qui a lieu le 8 décembre". Hélène Geoffroy fait d'ailleurs partie de la Confrérie des cardons, ce légume cultivé à Vaulx-en-Velin, dont elle est l’ambassadrice. Regardez cette vidéo dans laquelle la députée parle de sa commune.
Abstention massive à Vaulx-en-Velin
Le revers de la médaille, c’est le chômage. Vaulx affiche un taux de 20% de chômeurs. En 2008, seuls 44% des électeurs s’étaient déplacés. L’abstention, c’est la hantise d’Hélène Geoffroy qui du coup, mène une campagne de terrain. Pendant les heures creuses, la députée va à la rencontre des commerçants et à partir de 17h30, elle entame de longues séances de porte-à-porte. Ce lundi-là, il fait un temps splendide, la petite équipe de campagne part à la rencontre des commerçants du nouveau centre-ville. Après une halte à la pharmacie, chez l’opticien ou encore au tabac, la députée en profite pour rendre visite à sa coiffeuse préférée. L’équipe de campagne est détendue, un poil fatiguée avant ce 23 mars qui verra Vaux-en-Velin rompre, ou pas, avec ses 85 années de mairie communiste.
Le questionnaire de la1ere.fr
Comme tous les candidats ultramarins dont nous dressons le portrait chaque vendredi depuis le mois de décembre (portraits à lire en bas de cet article), nous avons soumis Hélène Geoffroy à notre traditionnel questionnaire, qui permet de mieux découvrir la personnalité du candidat.Quel est le lieu qui symbolise le mieux Vaulx-en-Velin où vous êtes candidate ?
Je ne pourrai pas répondre aussi simplement, car Vaulx-en-Velin est une mosaïque. Il y a des zones maraîchères, un patrimoine industriel, des grands ensembles comme le Mas du taureau et des pavillons construits par des ouvriers. Notre rôle, c'est de donner une unité à notre ville. J'espère dans 6 ans pouvoir vous donner une réponse et donner une identité à cette ville.
Le lieu qui symbolise l'Outre-mer ?
Je suis attachée à un ancrage, à ma famille en Guadeloupe. Ce que je trouve important, c'est d'avoir des racines puissantes, car elles permettent d'envisager un futur en France. Je sais d'où je viens.
Quel est lieu qui symbolise la France ?
L'Assemblée nationale. Quand je suis montée la 1ere fois à la tribune sur les emplois d'avenir, j'étais très émue. Je trouve que tout le monde devrait visiter l'Assemblée nationale. J'ai fait venir beaucoup de collégiens de Vaulx-en-Velin. Après les municipales, je ferai venir des retraités.
Quel est votre modèle en politique ?
Il y a des figures qui m'ont marqué au niveau national. D'abord Jean Jaurès, pour son côté visionnaire. Il savait parler à la jeunesse, aux ouvriers alors qu'il était un bourgeois. Et surtout, il était ancré dans le réel. Et puis, il y a bien sûr Aimé Césaire. La lecture du Cahier d'un retour au pays natal m'a beaucoup construite. Enfin, ici à Vaulx-en-Velin, j'ai été très marquée par la personnalité de René Beauvery, le fondateur de la section PS qui était directeur d'école, un hussard de la République.
Quel est pour vous le plus grand président de la Ve République ?
François Mitterrand. Même si je ne suis pas satisfaite de tout ce qu'il a fait. Il avait quand même une vision européenne et puis c'était un homme très cultivé.
Votre personnage historique de référence ?
Je n'ai pas de personnage historique préféré. Je lis beaucoup de biographies et il y a dans chaque homme des parts d'ombre et de lumière.
Quelle est votre devise ou expression favorite ?
"Vaulx-en-Velin, notre force", c'est ma devise actuelle que je répète dix fois par jour. Sinon la mienne, je la dois à Aimé Césaire : "il faut mettre en œuvre une fraternité agissante au terme de laquelle il y aura une France unie et diverse". C'est mon côté ségoléniste, j'aime la fraternité !