Contre l'avis des instances nationales du FN, Faoulati Sandi, tête de liste à Mtsamboro, à Mayotte, a décidé de ne pas se représenter au second tour. Elle avait obtenu 12,2% dimanche dernier.
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Dimanche dernier, sur les sept listes présentées Outre-mer par le Front National, Faoulati Sandi avait obtenu le meilleur score : 12,2% des suffrages, soit 418 voix, dans la commune de Mtsamboro. Les instances nationales du parti de Marine Le Pen s'étaient félicitées de ce score, annonçant que la candidate mahoraise se maintenait pour le second tour.
Durant sa campagne, elle a interpellé à plusieurs reprises les autorités de l'île sur la forte immigration clandestine, en provenance de l'île comorienne d'Anjouan: "On peut construire des milliers et des milliers d'écoles, si on arrive pas à maîtriser voire juguler l'immigration, on en aura jamais assez pour donner aux jeunes Mahorais français une éducation du même niveau que la métropole".
La surprise
Mais parmi les listes pour le second tour déposées à la préfecture de Mayotte, avant mardi 18h, aucune trace de celle du Front National. Jointe par l'AFP, Faoulati Sandi, explique qu'elle souhaite préserver le bénéfice des 12,2% de suffrages engrangés, et ne donne aucune consigne de vote pour le second tour."Risquer un score plus bas qu'au premier tour"
"Nos dirigeants du FN au niveau national espéraient que nous y allions, mais je leur ai expliqué qu'ici, à Mayotte, les gens ne réfléchissent pas comme ça : ce ne serait pas pédagogique de s'entêter à y aller pour la forme, et de risquer de sortir avec un score plus bas qu'au premier tour", explique encore cette femme de 40 ans, qui a fait ses études à Nancy, dans l'hexagone.L'immigration clandestine
"Au FN de Mayotte, on n'a pas d'idées racistes, xénophobes, ni antisémites, on est musulmans". La population de Mayotte est musulmane à plus de 95%.Durant sa campagne, elle a interpellé à plusieurs reprises les autorités de l'île sur la forte immigration clandestine, en provenance de l'île comorienne d'Anjouan: "On peut construire des milliers et des milliers d'écoles, si on arrive pas à maîtriser voire juguler l'immigration, on en aura jamais assez pour donner aux jeunes Mahorais français une éducation du même niveau que la métropole".