L'ex-député (UMP) Michel Buillard, proche de Gaston Flosse, a conservé dimanche la mairie de Papeete (49,4% des voix dans une triangulaire) mais le Tahoeraa (autonomiste), le parti au pouvoir de Gaston Flosse, conquiert cependant peu de communes majeures.
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Outre celle de M. Buillard, qui avait raté de peu l'élection au premier tour, la victoire à Mataiea du ministre de Gaston Flosse Tearii Alpha (50,7%) est venue s'ajouter à celle du député (UDI) Edouard Fritch, au premier tour dimanche dernier à Pirae. Mais l'ambition du Tahoeraa de renverser d'autres maires sortants a échoué à Tahiti.
Le Tahoeraa avait même présenté un ministre, Marcel Tuihani, contre le maire sortant de Paea Jacquie Graffe, pourtant membre du même parti et maire depuis 1975. Ce maire a été réélu dans la triangulaire de sa commune (50,5%) sans faire campagne, depuis l'hôpital, et malgré une amputation de deux orteils due au diabète, pendant l'entre-deux-tours. Le ministre candidat a fini troisième.
Philip Schyle, réélu à Arue (55,4%) et Patrice Jamet, réélu à Mahina (46,8%), dans des triangulaires, ou Bruno Sandras, réélu à Papara (33,7% dans une quadrangulaire), contestent aussi la domination orange, couleur du Tahoeraa, dans le paysage politique polynésien. Mais sur l'ensemble de la Polynésie, et notamment les petites îles, le parti de M. Flosse conserve une large avance.
Avec la victoire de Tearii Alpha face à la maire sortante Valentina Cross, plus aucune des principales communes polynésiennes n'est dirigée par une femme.
Enfin, le maire sortant de Tematangi, Aberahama Fariki, n'a pas été réélu. Il s'était fait connaître par sa condamnation, après le dépôt des listes, à 30 mois de prison ferme et cinq ans d'inéligibilité, pour avoir roué de coups son demi-frère, devenu infirme.
La participation (71,1%) est plus faible que d'ordinaire pour ce type de scrutin en Polynésie, mais elle reste supérieure à celle de la métropole.
Ce scrutin marque l'émergence de maires situés hors des deux principales forces politiques de la collectivité : le Tahoeraa autonomiste de Gaston Flosse, et le Tavini indépendantiste d'Oscar Temaru. Certains de ces maires se sont regroupés sous une nouvelle bannière, A Ti'a Porinetia ; d'autres revendiquent leur autonomie politique.
Compte tenu du décalage horaire, la Polynésie française était la dernière collectivité à voter dimanche soir (lundi matin à Paris).
La domination orange contestée, mais en avance
La liste conduite par le député Jean-Paul Tuaiva (UDI) à Punaauia, malgré le soutien de deux ministres du gouvernement local, s'est heurtée au solide ancrage local du maire sortant, Rony Tumahai, qui domine largement sa triangulaire (51,8%).Le Tahoeraa avait même présenté un ministre, Marcel Tuihani, contre le maire sortant de Paea Jacquie Graffe, pourtant membre du même parti et maire depuis 1975. Ce maire a été réélu dans la triangulaire de sa commune (50,5%) sans faire campagne, depuis l'hôpital, et malgré une amputation de deux orteils due au diabète, pendant l'entre-deux-tours. Le ministre candidat a fini troisième.
Philip Schyle, réélu à Arue (55,4%) et Patrice Jamet, réélu à Mahina (46,8%), dans des triangulaires, ou Bruno Sandras, réélu à Papara (33,7% dans une quadrangulaire), contestent aussi la domination orange, couleur du Tahoeraa, dans le paysage politique polynésien. Mais sur l'ensemble de la Polynésie, et notamment les petites îles, le parti de M. Flosse conserve une large avance.
Avec la victoire de Tearii Alpha face à la maire sortante Valentina Cross, plus aucune des principales communes polynésiennes n'est dirigée par une femme.
Emergence de maires hors des deux principales forces politiques
Dans l'unique sexangulaire de France, dans le village de Faaone, les candidats ont encore eu bien du mal à se départager, puisque quatre d'entre eux recueillent entre 16 et 26%. L'histoire retiendra tout de même la victoire d'Isidore Picard (25,6%).Enfin, le maire sortant de Tematangi, Aberahama Fariki, n'a pas été réélu. Il s'était fait connaître par sa condamnation, après le dépôt des listes, à 30 mois de prison ferme et cinq ans d'inéligibilité, pour avoir roué de coups son demi-frère, devenu infirme.
La participation (71,1%) est plus faible que d'ordinaire pour ce type de scrutin en Polynésie, mais elle reste supérieure à celle de la métropole.
Ce scrutin marque l'émergence de maires situés hors des deux principales forces politiques de la collectivité : le Tahoeraa autonomiste de Gaston Flosse, et le Tavini indépendantiste d'Oscar Temaru. Certains de ces maires se sont regroupés sous une nouvelle bannière, A Ti'a Porinetia ; d'autres revendiquent leur autonomie politique.
Compte tenu du décalage horaire, la Polynésie française était la dernière collectivité à voter dimanche soir (lundi matin à Paris).