La liste des candidats à la présidence du géant minier et du négoce de matières premières Glencore Xstrata s'est réduite à deux noms, révèle le "Wall Street Journal".
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L'ancien patron de la compagnie pétrolière britannique BP Antony Hayward, ainsi que Frank Chapman, ex-directeur général du groupe gazier britannique BG Group sont les deux candidats. En attendant, Glencore aurait déjà pris "discrètement" la direction de l'usine du Nord en Nouvelle-Calédonie.
Les postes stratégiques de l'usine calédonienne seraient progressivement occupés par des hommes de Glencore. Cette prise en charge opérationnelle du fonctionnement et de la commercialisation du nickel de l'usine du Nord ne remet pas en cause l'accord majoritaire conclu au bénéfice de la SMSP. Dans le même temps, Eramet poursuit son incursion sur les marchés obligataires et augmente sa notoriété en Allemagne.
Le groupe minier français, quinze fois plus petit que les leaders du secteur comme BHP ou Glencore, a placé 50 millions d'euros d'obligations à 12 ans. L'opération suit une émission inaugurale de 400 millions d'euros, réalisée en novembre 2013. Jusqu'en novembre 2020, l'obligation paie un coupon de 4,5 %. Pour Olivier Pinaud, journaliste à l'AGEFI, publication de référence pour les matières premières : « c'est une preuve de confiance des investisseurs dans le groupe Eramet, la durée du prêt est très longue, ce qui est rare ».
Quant au nickel, il est cette semaine en baisse de 2 % au LME à Londres.
Les cours du nickel ont subi une correction sur fond d'informations annonçant que les producteurs japonais de ferronickel ont pratiquement réussi à pallier l'embargo indonésien en augmentant leurs achats aux Philippines et en Nouvelle-Calédonie...
Toutefois, l'utilisation de minerai plus pauvre devrait augmenter le coût de production des fondeurs japonais. De son côté, l'Indonésie maintient son "embargo patriotique" et entend toujours obtenir la transformation sur son territoire du minerai de nickel. Caroline Bain, économiste du cabinet Capital Economics, précise que la montée du prix du nickel est "prématurée", notamment parce que le marché reste pour l'instant bien approvisionné grâce à des stocks encore élevés.
Postes stratégiques
C'est un classique dans toute reprise de société et c'est une conséquence de la fusion de Glencore avec Xstrata. La direction managériale de l'usine du Nord en Nouvelle-Calédonie, issue de l'entreprise Suisse Xstrata, aurait été progressivement remplacée. Ses membres avaient participé aux dernières étapes de construction du site industriel du Koniambo. Figure emblématique, le français Antonin Beurrier qui était le président de Xstrata Nouvelle-Calédonie a été remplacé en décembre 2013.Les postes stratégiques de l'usine calédonienne seraient progressivement occupés par des hommes de Glencore. Cette prise en charge opérationnelle du fonctionnement et de la commercialisation du nickel de l'usine du Nord ne remet pas en cause l'accord majoritaire conclu au bénéfice de la SMSP. Dans le même temps, Eramet poursuit son incursion sur les marchés obligataires et augmente sa notoriété en Allemagne.
Le groupe minier français, quinze fois plus petit que les leaders du secteur comme BHP ou Glencore, a placé 50 millions d'euros d'obligations à 12 ans. L'opération suit une émission inaugurale de 400 millions d'euros, réalisée en novembre 2013. Jusqu'en novembre 2020, l'obligation paie un coupon de 4,5 %. Pour Olivier Pinaud, journaliste à l'AGEFI, publication de référence pour les matières premières : « c'est une preuve de confiance des investisseurs dans le groupe Eramet, la durée du prêt est très longue, ce qui est rare ».
Nickel en baisse
C'est dans ce contexte que le site allemand de référence de l'industrie du nickel "Focus Rostfrei" précise qu'Eramet est l'un des acteurs incontournables de l'industrie de l'inox Outre-Rhin. Le nickel calédonien destiné à l'Allemagne est auparavant débarqué et utilisé pour produire de l'acier inoxydable en Espagne.Quant au nickel, il est cette semaine en baisse de 2 % au LME à Londres.
Les cours du nickel ont subi une correction sur fond d'informations annonçant que les producteurs japonais de ferronickel ont pratiquement réussi à pallier l'embargo indonésien en augmentant leurs achats aux Philippines et en Nouvelle-Calédonie...
Toutefois, l'utilisation de minerai plus pauvre devrait augmenter le coût de production des fondeurs japonais. De son côté, l'Indonésie maintient son "embargo patriotique" et entend toujours obtenir la transformation sur son territoire du minerai de nickel. Caroline Bain, économiste du cabinet Capital Economics, précise que la montée du prix du nickel est "prématurée", notamment parce que le marché reste pour l'instant bien approvisionné grâce à des stocks encore élevés.