Les funérailles de Nelson Mandela en décembre 2013
Dans son récit, Valérie Trierweiler raconte que François Hollande ne voulait pas d'elle au voyage officiel. Elle ne doit sa présence aux obsèques de Nelson Mandela que grâce à la pression du service diplomatique, les autres chefs d'Etat venant avec leurs épouses.
En décembre 2013, lorsque Nelson Mandela est hospitalisé dans un état désespéré, je dis à François que je souhaite l'accompagner lors des obsèques qui s'annoncent. J'ai droit à sa fameuse réplique : "je ne vois pas ce que tu viendrais y faire."
Pendant la cérémonie, l'ex-première dame se sent mise à l'écart. François Hollande passe son temps à plaisanter avec Nicolas Sarkozy comme "des enfants turbulents". Ils évoquent "les mauvais ministres, les vacances, les attaques". Sarkozy "détaille la somptueuse propriété que le roi du Maroc met à disposition de sa famille". Le comble, c'est que l'ancien président semble avoir plus d'égard pour la journaliste. C'est lui, raconte Valérie Trierweiler, qui la présente aux autres chefs d'Etat.
Nicolas Sarkozy mène le bal. Je suis gênée que François se comporte ainsi devant lui. Je lui fais remarquer. Le ton monte."
L'autre événement de cette cérémonie en hommage à Mandela, c'est le fameux selfie de la Première ministre danoise avec Barack Obama. "J'observe la mine sombre de Michelle à côté, et elle me plaît encore davantage, raconte Valérie Trierweiler. Je me réjouis de ne pas être la seule jalouse."
Michelle Obama
Michelle Obama, c'est un peu la première dame que Valérie Trierweiler aurait rêvé d'être. Elle la rencontre quelques jours après l'élection de François Hollande lors d'un voyage officiel à Washington.
Michelle Obama est la personne qui m'a le plus impressionnée au cours de ces dernières années."
Physiquement, d'abord, malgré ses hauts talons, Valérie Trierweiler ne lui arrive qu'aux épaules, et quant au savoir-faire, la journaliste a le sentiment de "ne lui arriver qu'à la cheville". Dans son récit, l'ex-première dame française ne se fait pas de cadeau et dit à plusieurs reprises à quel point elle manque de confiance en elle. En tout cas, face à cette Michelle Obama, elle se sent toute petite et vraiment bluffée par un professionnalisme à l'américaine dont elle se sent si éloignée.
Sous son masque parfait, je donnerais cher pour savoir ce qu'elle pense de sa vie de first lady, avec ses contraintes bien plus importantes aux Etats-Unis qu'en France, mais jouissant d'un véritable statut."
Le premier voyage officiel aux Etats-Unis de Valérie Trierweiler se conclut par la visite à Chicago de la banlieue où Michelle Obama a grandi. La presse américaine a alors déjà donné un sobriquet peu flatteur à la journaliste de Paris Match : "the first girlfriend".
Port-au-Prince 6 mai 2014
Trois mois après sa séparation officielle du président annoncée par un communiqué de l’Elysée, Valérie Trierweiler s’envole en Haïti à la demande du Secours populaire. Certes, la situation sur place n’est pas brillante, mais la journaliste de Paris Match rêve d’une bouffée d’air frais. A Port-au-Prince, elle n’évite pas les médias et accepte même d’accorder une interview à Europe 1 pour sa matinale, sans se rendre compte, dit-elle, que le 6 mai 2014 coïncide, deux ans jour pour jour avec l’anniversaire de l’élection de François Hollande. Et voici ce qu’elle écrit à propos de cet entretien :
« Je suis fair-play et lui souhaite bonne chance pour les trois années qui lui restent. Je ne veux pas gâcher cet anniversaire politique, ni occulter le but de ma visite, qui est d’aider le secours populaire ».
A des milliers de kilomètres de Port-au-Prince, François Hollande doit répondre aux questions des journalistes sur son aventure avec Julie Gayet. " Avez-vous été digne ? ", lui demande Jean-Jacues Bourdin sur RMC. "Vous ne pouvez pas ici laisser penser que je n’aurais pas été digne", répond le Président. En lisant ces mots, Valérie Trierweiler manque de s’étouffer et la voilà, " au bout du monde, rattrapée par le chagrin", écrit-elle.
« Dignes, les photos volées d’un Président à l’arrière d’un scooter et gardant son casque à l’intérieur de l’immeuble pour ne pas être reconnu ? Digne, son indifférence, ma mise à l’écart à l’hôpital, les instructions venues d’en haut pour que l’on augmente ma dose de calmants ? Digne encore ce communiqué, de répudiation, froid comme un décret ?
En Haïti, Valérie Trierweiler fulmine. Les yeux gonflés, elle part en voiture pour aller visiter une école financée par le secours populaire.
L’île Maurice et Tahiti
Après la rupture, avant Haïti, Valérie Trierweiler s’était offert une virée entre copines à l’île Maurice. La journaliste estime ne plus avoir de comptes à rendre et s’envole hors saison avec deux amies dans un bel hôtel pendant huit jours. Elle n’écrit rien de particulier sur l’île Maurice, mais remercie ses amies de l’avoir extraite de Paris.
« Je connais la force de l’amitié féminine et elle m’a sauvée »
Valérie Trierweiler compte des amis, mais elle avoue elle-même s’être fait de nombreux ennemis. Parmi eux, Ségolène Royal. La ministre de l’Ecologie a très vite compris quelle pouvait être la nature de la relation entre François Hollande et la journaliste de Paris Match. L’affaire du tweet au moment des élections législatives de 2012 à La Rochelle n’a fait qu’empirer les choses.
Pendant la campagne des présidentielles en 2007, Ségolène Royal ne laisse pas de répit à son ex-compagnon en pleine idylle. Valérie Trierweiler n’a pas oublié ce matin où ensemble avec François Hollande, ils entendent parler à la radio du livre de campagne de Ségolène Royal. Elle affirme qu’elle vit toujours avec le secrétaire général du PS. Elle avait même alors évoqué un projet de mariage sur une pirogue à Tahiti.
L’antipathie de Valérie Trierweiler à l’égard de Ségolène Royal transpire dans le livre. Mais celle qui a été la première première dame répudiée comprend finalement le calvaire de son ancienne rivale délaissée elle aussi par le même homme. "Merci pour ce moment" a quelque chose de tragique et de gênant. Mais surtout ce livre de Valérie Trierweiler montre avant tout qu’elle n’était décidément pas prête, ni armée pour être une première dame.