MH370 : le dispositif de recherches à La Réunion fait place à une "vigilance attentive"

MH370 : les recherches d’éventuels débris d’avion ont commencé à La Réunion
"Les chances statistiques de découvrir des débris du MH 370 au cours de recherches apparaissant comme extrêmement faibles", les moyens de l'Etat engagés pour rechercher d'éventuels nouveaux débris sont revus à la baisse à La Réunion. C'est ce qu'indique la préfecture, ce lundi 17 août.
La recherche d'éventuels débris du vol MH370 n'ayant "permis d'identifier aucun élément susceptible d'avoir un lien avec un avion", le "dispositif évolue vers une posture de vigilance attentive", a annoncé lundi le préfet de La Réunion, Dominique Sorain, dans un communiqué.
 
Après la découverte le 29 juillet sur le littoral de Saint-André d'un morceau d'aile ensuite identifié par la Malaisie comme appartenant au Boeing disparu en mars 2014, l'État français avait activé le 7 août un large dispositif de recherches en mer et au sol.
 

Pas de découverte probante

Pendant dix jours, un avion militaire de type Casa a survolé "une zone maritime totale de 10.000 m2",  indique la préfecture. Les recherches ont d'abord été dirigées vers l'Est, puis le Sud à partir du 13 août et vers le Nord et le Nord-Ouest le week-end dernier. Ces investigations, complétées par l'utilisation d'hélicoptères et d'une vedette de la gendarmerie (...) n'ont pas permis d'identifier un autre débris d'aéronef, ni aucun autre élément susceptible d'avoir un lien avec un avion", précise le préfet.
 
Effectuées par les gendarmes et les policiers, des patrouilles terrestres "quotidiennes" ont eu lieu sur l'ensemble du littoral Est de La Réunion. Certains des objets collectés sur le rivage ont été confiés à la Brigade de gendarmerie des transports aériens (BGTA) pour les besoins de l'enquête judiciaire.
 
En l'absence de nouvelle découverte d'objets susceptibles d'intéresser l'enquête en cours, "il apparaît que les chances statistiques de découvrir des débris du MH370 au cours de recherches dirigées apparaissent comme extrêmement faibles", estime la préfecture. "C'est pourquoi ce dispositif évolue vers une posture de vigilance attentive" ajoute-t-elle.

Les différentes zones de recherches.
 

Appel à une veille attentive

"Les moyens de l'État engagés sur ce dispositif maintiendront une vigilance en mer et sur le littoral à l'occasion des différentes missions effectuées", souligne le préfet. Quant aux usagers de la mer et aux navigateurs aériens, ils sont invités à exercer une veille attentive et à rapporter toute observation suspecte au centre régional de surveillance et de sauvetage (CROSS).
 
Du 7 au 17 août, la mobilisation de l'armée, de la gendarmerie et de la police a permis d'engager 192 personnes au sol pour 141 heures de recherche. Les rotations du Casa au-dessus de l'océan totalisent 25h de vol, les hélicoptères de la gendarmerie et de l'armée ont volé 7h30 et la vedette des gendarmes a effectué 15h30 de patrouilles maritimes. Ce qui représente un total de 48h de recherche pour 143 personnes engagées.
 

Des familles de victimes chinoises bientôt à La Réunion

Opéré par un Boeing 777, le vol MH370 de la Malaysia Airlines a disparu le 8 mars 2014 alors qu'il effectuait la liaison Kuala Lumpur-Pékin avec 239 personnes à bord. Le morceau d'aile découvert à La Réunion a été expertisé au laboratoire de la Direction générale de l'armement près de Toulouse.
 
Le 6 août, la Malaisie a annoncé qu'il provenait bien du Boeing de la Malaysia Airlines, première preuve que l'appareil s'est abîmé dans l'océan Indien. Le parquet de Paris, qui enquête aussi car quatre victimes sont françaises, s'est montré plus prudent, évoquant de "très fortes présomptions" qu'il provienne de l'appareil. Ce morceau d'aile, un flaperon, étant à ce jour le premier et le seul débris formellement identifié du MH370, des familles de victimes de chinoises ont prévu de se rendre à La Réunion d'ici une à deux semaines.