Que s'est-il passé le 17 septembre 1994 ? Cette question, Émilie se la pose depuis aussi loin qu'elle puisse s'en souvenir. Abandonnée à l'aéroport d'Orly lorsqu'elle était âgée de 9 mois, elle cherche aujourd'hui des réponses sur son passé.
De sa vie avant ce 17 septembre 1994, Émilie n'a conservé qu'une poussette et une couverture Hello Kitty. C'est emmitoufflée dans cette dernière que la jeune femme aujourd'hui âgée de 26 ans, a été trouvée dans l'aérogare d'Orly par une employée d'une agence de location de voitures, près des cabines téléphoniques. Hormis ces informations et ces deux objets, Émilie ne sait rien de son passé. Ni sa date de naissance, estimée par un médecin à décembre 1993, ni d'où elle est originaire.
"Lorsque j'ai été trouvée, la police de l'air a vraiment pensé à un oubli ou un problème, car j'étais en pleine forme, bien habillée, avec des affaires", explique la jeune femme. Plusieurs appels sont alors passés sur les haut-parleurs de l'aérogare, les registres de vols sont épluchés pour tenter de retrouver la trace de ce bébé et de sa famille. En vain. "Vers 17h, la DDASS (direction départementale des affaires sanitaires et sociales) a été contactée et j'ai ensuite passé six mois en pouponnière".
Un vide et même "une détresse" qui la tourmente depuis toujours.
Avec ses nouvelles informations, bien décidée à obtenir des réponses sur son histoire, Émilie lance un appel sur les réseaux sociaux : "Je souhaite simplement me construire avec des réponses car le mystère envoûte mais résonne trop dans les abysses de mon imagination sans fin. (...) Je suis sûre que quelque part, quelqu’un sait quelque chose..."
Depuis cet appel, elle reçoit de nombreux messages. Un rire dans la voix, Émilie raconte avoir été contactée par "énormément de Réunionnais, de Malgaches, de Mauriciens". "Ils me disent "tu ressembles à une fille de chez nous !". Mais pour le moment, elle n'a pas trouvé d'informations plus concrètes sur ce qui a pu arriver ce 17 septembre 1994. "Tout ça, c'est beaucoup de suppositions", admet-elle. "Mais je veux savoir la vérité. Tant que je ne saurais pas..."
Si vous pensez avoir une information qui pourrait aider Émilie, vous pouvez la contacter sur Facebook ou par mail, à emilie.orly@gmail.com.
"Lorsque j'ai été trouvée, la police de l'air a vraiment pensé à un oubli ou un problème, car j'étais en pleine forme, bien habillée, avec des affaires", explique la jeune femme. Plusieurs appels sont alors passés sur les haut-parleurs de l'aérogare, les registres de vols sont épluchés pour tenter de retrouver la trace de ce bébé et de sa famille. En vain. "Vers 17h, la DDASS (direction départementale des affaires sanitaires et sociales) a été contactée et j'ai ensuite passé six mois en pouponnière".
"Je ne sais pas !"
En avril 1995, Émilie est adoptée par une famille installée dans le nord de l'Ardèche, où elle va grandir aux côtés du second enfant de la famille, également adopté. Le garçon, de deux ans de plus qu'elle, est né sous X. "Dans son dossier, il a quelques informations sur sa vie avant l'adoption", précise Émilie. "Mais moi, quand on me demande mes origines, je réponds "je ne sais pas !"".Un vide et même "une détresse" qui la tourmente depuis toujours.
Même petite, j'ai toujours eu des moments de tristesse, des moments où je n'étais pas bien. J'ai toujours eu conscience d'un grand vide dans ma vie. J'avais des périodes où je ne comprenais pas. Mes cousines adoptives ont eu des enfants quand j'avais 12-13 ans. Quand je suis allée à la maternité, j'ai été bouleversée. Je me suis demandé "est-ce que moi je suis allée dans une maternité ? Comment je suis née ?"
Des origines réunionnaises ?
Dans les coupures de journaux de l'époque qui relatent son histoire, il est noté que ce bébé pourrait être d'origine sri lankaise, malgache ou réunionnaise. Une hypothèse étayée par sa peau mate et ses épais cheveux bruns, souvent caractéristiques des populations de l'océan Indien. Récemment, cette possibilité est même confirmée par un test ADN : Émilie a du sang issu à 50% de l'Inde, à 35% du Grand Est de la France ou de l'Allemagne et à 12% de la Turquie. Elle pourrait également avoir un lien avec le Guyana, où la moitié de la population est d'origine indienne.Avec ses nouvelles informations, bien décidée à obtenir des réponses sur son histoire, Émilie lance un appel sur les réseaux sociaux : "Je souhaite simplement me construire avec des réponses car le mystère envoûte mais résonne trop dans les abysses de mon imagination sans fin. (...) Je suis sûre que quelque part, quelqu’un sait quelque chose..."
Depuis cet appel, elle reçoit de nombreux messages. Un rire dans la voix, Émilie raconte avoir été contactée par "énormément de Réunionnais, de Malgaches, de Mauriciens". "Ils me disent "tu ressembles à une fille de chez nous !". Mais pour le moment, elle n'a pas trouvé d'informations plus concrètes sur ce qui a pu arriver ce 17 septembre 1994. "Tout ça, c'est beaucoup de suppositions", admet-elle. "Mais je veux savoir la vérité. Tant que je ne saurais pas..."
Si vous pensez avoir une information qui pourrait aider Émilie, vous pouvez la contacter sur Facebook ou par mail, à emilie.orly@gmail.com.