Accusés, victimes, secouristes : les protagonistes des Outre-mer du procès des attentats du 13 novembre 2015

Un gendarme en faction à l'entrée principale du Palais de justice de Paris le 2 septembre 2021
Mercredi 8 septembre à Paris s'ouvre le procès hors norme des attentats du 13 novembre 2015. Près de 1800 parties civiles vont témoigner devant la cour. 20 hommes sont jugés et parmi eux, 2 Réunionnais. Du côté des victimes et des secouristes figurent aussi des personnes originaires des Outre-mer.

Il est filmé pour l'histoire. Le procès des attaques terroristes les plus meurtrières qui ont frappé la France s'ouvre ce mercredi au Palais de Justice situé sur l’île de la Cité à Paris. Une salle d'audience y a été construite pour l’occasion.

Salle d'audience spéciale "procès des attentats du 13 novembre 2015" au Palais de Justice de Paris

Les attentats du 13 novembre 2015, ce sont 130 morts et 350 blessés. Des victimes fauchées en trois heures aux abords du stade de France à Saint-Denis, sur plusieurs terrasses de café dans Paris et dans la salle de concert du Bataclan.

Un Guadeloupéen et une puéricultrice réunionnaise d'adoption parmi les victimes

Jean-Jacques Kirchheim, petit-fils du sénateur guadeloupéen Marcel Gargar, figure parmi les morts du Bataclan. Fan de rock, il s’était rendu au concert avec sa compagne Faustine, blessée mais survivante de l’attaque.

En revanche, Anne Cornet Guyomard a péri aux côtés de son mari dans la salle du Bataclan. Cette auxiliaire de puériculture de 29 ans avait vécu à la Réunion avant de s’installer à Paris. Ses parents y habitent toujours.

Deux Réunionnais jugés 

Ils sont morts mais ils figurent parmi les accusés. Les deux frères réunionnais Jean-Michel et Fabien Clain - partis faire le djihad en Syrie - avaient revendiqué dans une vidéo les attentats du 13 novembre au nom de l’Etat Islamique. Tués lors d’un tir de drone en février 2019, ils seront tout de même jugés faute de preuve de leur disparition.

Des secouristes originaires des Outre-mer

Enfin il y a ceux qui sont intervenus pour sauver des vies au cours de la nuit. Parmi eux, David, policier réunionnais, l’un des premiers à arriver au Bataclan. Au lendemain des attentats, il nous avait confié : 

Jamais je n'aurais pu imaginer une telle horreur 

David, policier réunionnais

Ne pas oublier non plus le personnel soignant des hôpitaux de Paris, qui compte dans ses rangs de nombreux Antillais, Guyanais et Réunionnais qui se sont mobilisés dès les premières heures de la soirée pour s’occuper des 350 blessés.

Tessa Grauman fait le point pour Outre-mer la1ère sur les protagonistes de ce procès historique. Ecoutez.

Accusés, victimes, secouristes : les protagonistes des Outre-mer du procès des attentats du 13 novembre 2015