Le gouvernement a signé vendredi un décret pour une aide de 38 millions d'euros aux entreprises sucrières, afin d'adapter la filière des collectivités d'Outre-mer à la prochaine fin des quotas sucriers, qui risque de les pénaliser.
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Cette aide annuelle entrera en vigueur le 1er octobre 2017, date de la levée des quotas de production de sucre et de prix garantis, dernière étape de la libéralisation de la Politique agricole commune (PAC).
Annonce de François Hollande en août 2014
En décembre 2016, la Commission européenne avait autorisé le versement par la France de cette aide annuelle à la filière sucrière ultra-marine. Les ministres des Outre-mer Ericka Bareigts, des Finances, Michel Sapin, et de l'Agriculture Stéphane Le Foll, ainsi que le secrétaire d'Etat chargé du Budget Christian Eckert, ont signé ce décret qui acte une annonce faite par le Président de la République en août 2014 à La Réunion.
Garantir l'avanir de la filière sucre
"Cette aide devrait compléter les fonds européens du programme POSEI (Programme d'options spécifiques à l'éloignement et l'insularité) dédiés à la production de sucre, qui s'élèvent à 75 millions d'euros par an, ainsi que les fonds nationaux de 90 millions d'euros par an", précise le communiqué du ministère. Elle "permettra de garantir l'avenir de la production sucrière dans ces collectivités, impactée par la fin des quotas sucriers et par les surcoûts liés à l'ultra périphéricité".
La filière canne-sucre dans les DOM (Guadeloupe, Martinique, Réunion), secteur économique stratégique, représente 20.000 emplois directs et 40.000 emplois indirects.