Dans une tribune publiée sur Francetvinfo.fr, le Grand Conseil coutumier des peuples amérindien et bushinengé de Guyane dénonce "l'extractivisme" minier et plaide pour une participation accrue des peuples autochtones à l’ensemble des décisions concernant la Guyane et l’Amazonie.
« Depuis la Guyane, nous observons avec une grande tristesse les incendies qui ravagent notre forêt dans les différents pays. L'Amazonie est le territoire ancestral des peuples amérindiens. L’Amazonie a servi de refuge au moment de la rébellion face au système esclavagiste », écrit le Grand Conseil coutumier des peuples amérindien et bushinengé de Guyane dans une tribune publiée dimanche soir sur le site de Francetvinfo.fr. Cet organisme a pour objectif de représenter et de défendre les intérêts des peuples amérindiens et bushinengé de Guyane.
Rappelant les liens fraternels, transcendant les frontières administratives, qui nouent les peuples d’Amazonie, et affirmant sa compassion et sa solidarité, le Grand Conseil souligne que « la forêt est bien plus qu’un ensemble d’arbres et d’animaux. Nous y avons, nous peuples Amérindiens et Bushinengé, un attachement particulier au niveau culturel, spirituel, économique, etc. »
« Ce ne sont pas de simples feux, c’est l’œuvre du capitalisme », dénonce le Grand Conseil. « Le feu n’est pas le seul danger qui menace ou qui détruit l’Amazonie. L’extractivisme a sa grande part de responsabilité. Et nous sommes dans l’étonnement face au positionnement du président Emmanuel Macron qui consiste à dénoncer la destruction de l’Amazonie brésilienne ou bolivienne mais qui parallèlement attribue 360.000 hectares de forêt aux multinationales minières, en Guyane, en Amazonie française. »
Enfin, la tribune demande le renforcement du Grand Conseil coutumier en instance décisionnaire avec de véritables moyens de fonctionnement, et « une nouvelle fois » au gouvernement français de ratifier la Convention 169 de l'Organisation internationale du travail (OIT) afin de reconnaître véritablement le droit des peuples autochtones.
Rappelant les liens fraternels, transcendant les frontières administratives, qui nouent les peuples d’Amazonie, et affirmant sa compassion et sa solidarité, le Grand Conseil souligne que « la forêt est bien plus qu’un ensemble d’arbres et d’animaux. Nous y avons, nous peuples Amérindiens et Bushinengé, un attachement particulier au niveau culturel, spirituel, économique, etc. »
"L’œuvre du capitalisme"
Relevant que le président brésilien Jair Bolsonaro, « personnage profondément raciste », a une grande part de responsabilité, le texte souligne que le véritable problème est « politique et économique » et « est soutenu par la majorité des dirigeants au niveau mondial ».« Ce ne sont pas de simples feux, c’est l’œuvre du capitalisme », dénonce le Grand Conseil. « Le feu n’est pas le seul danger qui menace ou qui détruit l’Amazonie. L’extractivisme a sa grande part de responsabilité. Et nous sommes dans l’étonnement face au positionnement du président Emmanuel Macron qui consiste à dénoncer la destruction de l’Amazonie brésilienne ou bolivienne mais qui parallèlement attribue 360.000 hectares de forêt aux multinationales minières, en Guyane, en Amazonie française. »
Reconnaître véritablement le droit des peuples autochtones
« Nous avons refusé de cosigner la tribune de madame la ministre Annick Girardin car il manque des engagements au niveau de la reconnaissance des droits des peuples autochtones et leur rôle dans la préservation de la biodiversité », poursuit le Grand Conseil. « Nous soutenons sa proposition d’augmenter les fonds alloués par l’Union européenne sur le développement de l’Amazonie mais la participation pleine des peuples autochtones à sa gestion doit être garantie. Nous soutenons sa proposition de créer un fonds international pour l’Amazonie mais qui devra être directement géré en Amazonie par les peuples autochtones et les communautés. »Enfin, la tribune demande le renforcement du Grand Conseil coutumier en instance décisionnaire avec de véritables moyens de fonctionnement, et « une nouvelle fois » au gouvernement français de ratifier la Convention 169 de l'Organisation internationale du travail (OIT) afin de reconnaître véritablement le droit des peuples autochtones.