Corruption, homosexualité, migrations, des thèmes au cœur de deux romans de Gary Victor et Emmelie Prophète, invités d’honneur du 5e salon du livre haïtien à Paris jusqu’à ce dimanche 2 décembre au soir, à la mairie du 15e arrondissement de Paris.
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Gary Victor appelle un chat un chat, une pipe une pipe… plutôt qu’une fellation, un homosexuel un masisi, mot créole haïtien. D’où le titre, "Masi", de ce roman captivant comme un polar. C’est une farce politique, une fantaisie, une satire politique où les ministres sont une vermine corrompue.
Blanc pervers, mulâtre décati, ministres noirs corrompus pour Gary Victor, héroïne homosexuelle qui rêve d’une ailleurs pour Emmelie Prophète, les écrivains haïtiens portent la plume dans la plaie d’une société qui va mal mais qui marche à l’énergie créatrice et poétique.
On fait tomber les tabous
Outre ces ingrédients piquants, l’intrigue est bien tendue par quelques questions pointues : un festival gay lesbien sera-t-il organisé dans le pays face aux églises de tout poil particulièrement scandalisées ? Quand on connaît le sort dévolu aux homosexuels par les sociétés caribéennes, la question ne manque pas de sel.Blanc pervers, mulâtre décati, ministres noirs corrompus pour Gary Victor, héroïne homosexuelle qui rêve d’une ailleurs pour Emmelie Prophète, les écrivains haïtiens portent la plume dans la plaie d’une société qui va mal mais qui marche à l’énergie créatrice et poétique.