Bernard Cazeneuve : plus de 400 policiers et gendarmes supplémentaires aux Antilles et en Guyane

Le ministre de l'Intérieur Bernard Cazeneuve, qui se rend à partir de ce jeudi en Martinique, Guadeloupe et en Guyane, annonce le renfort de plus de 400 policiers et gendarmes supplémentaires pour ces trois départements.
Ces renforts, qui s'inscrivent dans le cadre du plan Sécurité Outre-mer qu'il avait présenté fin juin avec l'ancienne ministre des Outre-mer George Pau-Langevin, sont "bien entendu pérennes", assure le ministre de l'Intérieur dans un entretien accordé à France Antilles.
 
 

Répartition jusqu'en 2018

Dans le détail, "près de 250" policiers et gendarmes arriveront "entre septembre 2016 et juin 2017", et "plus de 150 autres en 2018". "Chaque territoire va en bénéficier : 85 policiers et gendarmes pour la Martinique, 158 pour la Guadeloupe, et 165 pour la Guyane".

Ces renforts "s'ajoutent aux 70 gendarmes mobiles envoyés en Guadeloupe le 17 septembre après le meurtre du jeune Yohann", un adolescent poignardé à la sortie de son lycée, ajoute Bernard  Cazeneuve, qui avait annoncé son déplacement juste après ce meurtre qui a secoué la Guadeloupe.
 

Le GIGN en Martinique et des caméras en Guadeloupe

En Martinique, précise-t-il, "le groupe des pelotons d'intervention Outre-mer de Fort-de-France (GPIOM)  est devenu une antenne du GIGN", qui "garantit en cas d'urgence des interventions rapides et efficaces". Le ministre dit aussi avoir "dégagé" 166.000 euros "pour renforcer l'équipement en caméras de vidéo-protection" de Pointe-à-Pitre en Guadeloupe.
 
 

Guyane : orpaillage illégal

Enfin, en Guyane, il annonce "la création d'une zone de sécurité prioritaire à Saint-Laurent-du-Maroni, particulièrement adaptée au contexte local". En plus des effectifs supplémentaires, "des matériels nouveaux, armes, casques, véhicules sont en partie arrivés et vont continuer d'être livrés dans les mois
qui viennent. C'est une remise à niveau qui était indispensable", ajoute Bernard Cazeneuve.

Le ministre évoque aussi des "actions ciblées spécifiques" à chaque territoire: "une stratégie globale de lutte contre l'orpaillage illégal", est ainsi à l'oeuvre
en Guyane, "qui repose sur trois volets : le développement de la coopération avec les pays voisins, Suriname et Brésil, un volet coercitif à travers l'opération Harpie (opération de l'armée, ndlr), et le développement de l'activité économique en forêt, notamment par la réinstallation de sociétés minières légales sur d'anciens sites illégaux". Selon lui "depuis 2014 le nombre de chantiers d'orpaillage illégal actifs a chuté de 67 %, passant de 479 à 160".
 
"En Martinique, nos services spécialisés mènent une action de pointe contre les trafiquants de drogue, et en Guadeloupe, la lutte contre la prolifération des armes à feu est prioritaire", ajoute-t-il.