Comment l'Art raconte-t-il un peuple et son histoire collective ?

L'exposition "Pays mêlé", l'art raconte l'histoire ©Outre-mer la 1ère
L'exposition : "Pays mêlé - empreintes et résilience", inspirée du recueil de nouvelles de Maryse Condé, accueille les visiteurs, 8 rue Buffault à Paris jusqu'au la mi-septembre. Une vingtaine d'artistes de Guadeloupe ont sélectionné des œuvres pour raconter l'histoire de l'esclavage et de la résilience, née de cette blessure collective.

La Région Guadeloupe vous convie à l'exposition Pays mêlé • empreintes et résilience : un voyage artistique à travers les œuvres d'une vingtaine d'artistes guadeloupéens avec comme fil conducteur l'œuvre éponyme de Maryse Condé, icône littéraire qui a porté haut les couleurs de la Guadeloupe à travers le monde.

Cristelle Clairville, commissaire de l'exposition

En respectant la pensée de Maryse Condé, on montre à la fois toutes les empreintes qu'a laissé la colonisation et l'esclavage sur nos territoires. Mais on montre aussi comment les personnes concernées résistent à tout ça, se réinventent et finalement comment l'art aussi, peut nous aider à dépasser ces blessures.

Christelle Clairville, commissaire de l'exposition

Un visiteur observe une des 70 œuvres exposées à l'exposition "Pays mêlé - empreintes et résilience"

Parce qu'elle évoque le brassage des cultures et la résilience, la pensée de Maryse Condé trouve un écho dans les œuvres exposées. Laurent Mondelo travaille autour de l'identité caribéenne. Steeven Macal questionne sur l'influence de l'héritage culturel avec une collection, fabriquée à partir de "Mas a Kongo", mélange de charbon et de mélasse. 

De son côté Philippe Thomarel s'interroge sur la créolisation. 

Philippe Thomarel, artiste guadeloupéen

"C'est un livre (NDLR. Pays mêlé de Maryse Condé) qui m'a énormément touché et qui justement était, un peu, en résonance par rapport à tout ce que nous pouvons vivre, particulièrement chez nous aux Antilles, en Guadeloupe. Comment ça se fait qu'on puisse fonctionner entre nous ? Par rapport à nos origines et faire en sorte que les choses puissent communiquer." explique Philippe Thomarel, artiste.

Daena Ladéesse lors de sa performance lors de la nuit blanche 2024, le 1er juin 2024

"Je suis vraiment très contente que tous ces artistes nous aient fait confiance. Ce qui a été bien aussi, c'est d'avoir une performance pour la nuit blanche. Le fait que Daena Ladéesse ait axé tout son travail sur la guérison des mémoires transgénérationnelles, c'est l'ouverture que nous avons voulu donner à l'exposition et elle l'a très bien montré pendant sa performance." résume Cristelle, fondatrice de La Maison Gaston.

Les œuvres exposées couvrent une gamme étendue de techniques artistiques. Cette diversité témoigne de la richesse créative des artistes guadeloupéens et de leur capacité à exprimer des histoires profondes et personnelles.

Un reportage de Nathalie Sarfati, Massimo Bulgarelli, Rael Moine et Thomas Chudeau-Queyrolle.

Retrouvez ici notre journal outremer.l'info du mercredi 26 juin 2024 présenté par Antoine Defives, également diffusé sur France 3 à 11h50.