Mickaël Gelabale est un basketteur confirmé et… un batteur débutant. À Chalon-sur-Saône, confiné en famille mais orphelin de ballons, le Guadeloupéen travaille sa batterie. Concert très privé.
Ce n’est pas faute d’avoir essayé. S'il vous plaît, M’sieur Gelabale, une petite vidéo du maestro à la batterie, ce serait sympa, non ? Surtout en ces temps anxiogènes. Allez, s’vous plaît, s’vous plaît… Non ? Vraiment ? Désolé mais le Seigneur des parquets est un grand timide. "Soyons sérieux" s’amuse-t-il. Je suis encore novice. La batterie, c’est tout récent pour moi. Lors d’un repas entre potes, j’ai rencontré un batteur professionnel. À Chalon, je ne dispute qu’un match par semaine. Donc je me suis lancé et je prends des cours".
Il est comme ça, Mickaël. Timide. Réservé. Mais passionné. Quand il fait les choses, il ne les fait pas à moitié : "J’ai toujours voulu jouer d’un instrument. Un rêve de gosse. La batterie me correspond plutôt. C’est un bon exercice de coordination. Ça me fait du bien mais encore une fois… je débute !"
Et même si le Guadeloupéen doute que la saison puisse reprendre, il prévient : "Si dans le meilleur des cas, on nous disait début mai qu’on peut retourner sur les terrains, il nous faudrait au minimum quinze jours de préparation intensive. Après quoi, ce serait forcément un nouveau Championnat car le confinement aura forcément eu des conséquences physiques sur certains joueurs et donc sur certaines équipes."
Toujours vert, Mickaël. Et au vert à Chalon. Il aimerait bien rendre visite à sa soeur et son frère qui vivent à Paris mais le confinement le lui interdit. Alors il patiente. Et respecte les consignes : "Je mets des gants pour aller faire mes courses. En Saône-et-Loire, ça va. Il n’y a pas trop de monde. Les gens sont respectueux. Mais dès que mes courses sont terminées, je rentre." La suite, on la devine : Mickaël Gelabale prend soin de sa famille, fait un peu d’entretien physique et a le temps de jouer de la batterie. On a juste oublié de lui demander ce que ses voisins en pensaient.
Il est comme ça, Mickaël. Timide. Réservé. Mais passionné. Quand il fait les choses, il ne les fait pas à moitié : "J’ai toujours voulu jouer d’un instrument. Un rêve de gosse. La batterie me correspond plutôt. C’est un bon exercice de coordination. Ça me fait du bien mais encore une fois… je débute !"
Batteur-basketteur confiné
Mickaël Gelabale, l’apprenti-musicien est avant tout un basketteur professionnel de premier plan : champion d’Europe avec l’équipe de France en 2013, champion d’Espagne en 2005 avec le Real Madrid, double champion de France en 2010 et 2015 sans oublier son passage à Seattle en NBA (malheureusement contrarié par une grave blessure au genou). À l’Elan Chalon depuis trois ans, il fait partie des joueurs expérimentés de cette équipe de Jeep Elite (ex-Pro A). Un joueur à l’arrêt forcé :Au début, je n’imaginais pas que ça durerait aussi longtemps. J’ai la chance d’être avec ma famille. Mais rester en forme physique, ce n’est pas simple. Le rythme est cassé. Je vais bientôt avoir 37 ans et dès que je ne fais plus de sport, je fonds au niveau musculaire.
Et même si le Guadeloupéen doute que la saison puisse reprendre, il prévient : "Si dans le meilleur des cas, on nous disait début mai qu’on peut retourner sur les terrains, il nous faudrait au minimum quinze jours de préparation intensive. Après quoi, ce serait forcément un nouveau Championnat car le confinement aura forcément eu des conséquences physiques sur certains joueurs et donc sur certaines équipes."
Pas de retraite en vue comme son ami Florent Piétrus
Reprise ou pas en 2020, Mickaël Gelabale ne compte pas s’arrêter. Son complice guadeloupéen Florent Piétrus mettra un terme à sa carrière en juin prochain. Pas lui : "Je suis en fin de contrat à Chalon mais j’ai envie de continuer. Je suis en bonne forme. Cette saison, j’ai joué trente minutes par match en moyenne. Je n’ai manqué aucune rencontre, aucun entraînement."Toujours vert, Mickaël. Et au vert à Chalon. Il aimerait bien rendre visite à sa soeur et son frère qui vivent à Paris mais le confinement le lui interdit. Alors il patiente. Et respecte les consignes : "Je mets des gants pour aller faire mes courses. En Saône-et-Loire, ça va. Il n’y a pas trop de monde. Les gens sont respectueux. Mais dès que mes courses sont terminées, je rentre." La suite, on la devine : Mickaël Gelabale prend soin de sa famille, fait un peu d’entretien physique et a le temps de jouer de la batterie. On a juste oublié de lui demander ce que ses voisins en pensaient.