Le Président de la Polynésie française Edouard Fritch a interdit la vente d'alcool à emporter dans cette collectivité d'outre-mer, où les habitants sont confinés depuis samedi.
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Malgré le confinement, certaines "bringues" (fêtes tahitiennes musicales, où la bière est souvent abondante) se sont poursuivies le week-end dernier. Le président Edouard Fritch, comme le haut-commissaire Dominique Sorain, n'ont pas exclu de recourir à un couvre-feu si le confinement n'était pas mieux respecté.
Cette mesure est évaluée à 134 millions d'euros si le confinement devait durer deux mois. Elle s'ajoute à de nombreuses autres mesures qui vont coûter cher à la collectivité et limiter ses ressources, puisque de nombreuses taxes sont suspendues ou reportées. La Polynésie a donc fait appel à l'Etat, qui l'a assurée de la "solidarité nationale" sans s'engager sur un délai, ni sur un montant.
Les vols intérieurs sont également suspendus dans les cinq archipels qui comptent 118 îles et atolls, afin d'isoler au maximum ces populations. "Le diabète et les maladies cardiaques et pulmonaires augmentent le risque de décès des patients", souligne Sean Casey, spécialiste de la coordination face aux épidémies, missionné à Tahiti par l'OMS. Ces maladies, très présentes en Océanie, font craindre un taux de mortalité supérieur aux autres zones touchées, si l'épidémie venait à s'étendre dans les îles.
Quinze tonnes de matériel médical, dont des tests pour détecter le Covid-19, doivent arriver jeudi à Papeete.
Manque de tests
La Polynésie compte officiellement 25 patients atteints de Covid-19, mais beaucoup d'habitants ne sont pas dépistés faute de tests en nombre suffisant. "J'ai appelé le numéro d'urgence en expliquant que j'avais tous les symptômes, une forte fièvre et la toux, et que j'habite en colocation avec des infirmières de l'hôpital : on m'a juste répondu de respecter les gestes-barrières", a regretté auprès de l'AFP Amé Bruneau, un Marquisien qui réside à 500 mètres de l'hôpital.Plan de sauvegarde
Lundi, le gouvernement local a présenté un "plan de sauvegarde de l'économie". En l'absence de caisse de chômage en Polynésie française, les Polynésiens qui ne pourront pas travailler en raison du confinement toucheront un Revenu Exceptionnel de Solidarité de 100.000 francs Pacifique (838 euros) par mois.Cette mesure est évaluée à 134 millions d'euros si le confinement devait durer deux mois. Elle s'ajoute à de nombreuses autres mesures qui vont coûter cher à la collectivité et limiter ses ressources, puisque de nombreuses taxes sont suspendues ou reportées. La Polynésie a donc fait appel à l'Etat, qui l'a assurée de la "solidarité nationale" sans s'engager sur un délai, ni sur un montant.
Transport
La Polynésie a aussi suspendu ses rotations aériennes, laissant plusieurs centaines de touristes, surtout américains et français, bloqués à Tahiti. Pour le haut-commissaire, "les uniques interlocuteurs des passagers en attente d'une solution de transport restent les compagnies aériennes", qui ont suspendu leurs vols avant la fermeture des frontières.Les vols intérieurs sont également suspendus dans les cinq archipels qui comptent 118 îles et atolls, afin d'isoler au maximum ces populations. "Le diabète et les maladies cardiaques et pulmonaires augmentent le risque de décès des patients", souligne Sean Casey, spécialiste de la coordination face aux épidémies, missionné à Tahiti par l'OMS. Ces maladies, très présentes en Océanie, font craindre un taux de mortalité supérieur aux autres zones touchées, si l'épidémie venait à s'étendre dans les îles.
Quinze tonnes de matériel médical, dont des tests pour détecter le Covid-19, doivent arriver jeudi à Papeete.