Voilà l’une des particularités du championnat de basket de Nationale 1 : les joueurs y sont tous professionnels mais la ligue se veut amateur. Le reconfinement a donc entraîné l’arrêt de la compétition. À Bordeaux, le Martiniquais Jeffrey Dalmat est de nouveau en mode pause.
Stop ou encore ? Juste une pause de quatre semaines ? Reprise début décembre ? Ou rendez-vous plutôt en janvier 2021 ? Quatre questions auxquelles le basketteur martiniquais Jeffrey Dalmat ne peut pas répondre. Avec son club de la JSA Bordeaux, il évolue en Nationale 1. Une division 3 (juste derrière les Pro-A et Pro-B) où l’ensemble des joueurs ou presque dispose d’un statut professionnel. Ce championnat a pourtant été mis à l’arrêt comme l’ensemble des compétitions amateurs. Une décision que Jeffrey, philosophe, comprend et accepte.
À 29 ans, le Martiniquais sait prendre du recul. Le basket a beau être sa grande passion ; la pandémie mondiale de coronavirus l’oblige à relativiser : "Nous sommes arrêtés pour un mois minimum. Très bien, admet Jeffrey. Regardons maintenant la situation sanitaire. Elle impacte beaucoup de gens bien plus gravement que nous, simples basketteurs. Du jour au lendemain, certains risquent de tout perdre. Pas nous. Il ne faut donc pas dramatiser notre cas particulier."
Le report de tous les matchs de Nationale 1 prévus en novembre n’a rien d’une catastrophe irréparable. Il y a effectivement plus grave. Sauf qu’après une saison 2019/2020 interrompue dès le mois de mars, le début de la nouvelle cuvée se révèle tout aussi compliqué : "C’est vrai que le flou règne en maître. Depuis début octobre, sept journées de championnat étaient programmées. Certaines équipes n’ont pu jouer qu’à trois reprises ! Même si la pause me paraît plus raisonnable, le calendrier de la reprise ressemblera à un vrai casse-tête."
De là à imaginer un arrêt définitif de la compétition comme au printemps dernier, il n’y a qu’un pas à franchir que Jeffrey Dalmat refuse catégoriquement : "Je pense que ça n’arrivera pas. Ils vont trouver une solution. Je sais par exemple que les dirigeants de clubs discutent entre eux pour trouver une nouvelle formule avec moins de matchs. En 2021, on va tout faire pour finir le championnat."
À la reprise (quand elle aura lieu), le huis clos devrait demeurer la règle. Un problème pour certains joueurs. Pas pour Jeffrey : "J’avoue que le huis clos a plein d'inconvénients. Mais il demeure préférable sur un plan sanitaire. Et personnellement, ça ne me gêne pas. En général, je suis tellement concentré que je n’entends pas les cris du public. Alors sans les cris…"
La santé avant tout. Surtout qu’en septembre dernier, Jeffrey Dalmat a eu le coronavirus. Symptômes en prime. Quinze jours d’arrêt pour le Martiniquais. Sept pour les autres joueurs bordelais devenus des cas contacts. Dans un sport d'équipe comme le basket, le risque zéro semble introuvable : "Je n’ai pas peur pour moi. Je ne pourrais pas jouer sinon. En revanche, j’ai un enfant, une compagne, des proches… Et pour eux, oui, ce virus me fait peur."
En octobre dernier, le Martiniquais a entamé sa sixième saison à Bordeaux. Une longévité qui aurait pu tourner court. En 2015 lorsqu’il intègre les Jeunes de Saint-Augustin Bordeaux basket, il est victime d’une embolie pulmonaire. La maladie le tient éloigné des parquets pendant presque toute la saison. Les dirigeants girondins pourtant lui maintiennent leur confiance en le conservant dans l’effectif. Une heureuse décision puisque Jeffrey Dalmat est aujourd’hui un joueur leader de la JSA. "Je me sens vraiment bien dans cette équipe, confirme-t-il. Il y a une très bonne ambiance. La relation est saine avec l’équipe dirigeante. Quant à la ville, mon épouse et moi l’adorons !"
Le curriculum vitae de Jeffrey se révèle plutôt rare à l’heure du basket moderne. Certains joueurs ont la bougeotte. Pas lui. Après une formation à Poitiers, le Martiniquais a évolué trois saisons au Stade Rochelais Rupella avant de rejoindre Bordeaux. Un parcours stable. Unique. Pour ne pas dire anachronique. "Je reconnais que je n’ai pas trop bougé. Trois clubs différents. Trois expériences. Ceci étant, je vois ça comme une chance car aujourd’hui, j’ai beaucoup de copains basketteurs au chômage. Je suis d’ailleurs reconnaissant aux différentes personnes que j’ai croisées et qui m’ont donné ma chance."
La situation actuelle ? Entre brume et brouillard
À 29 ans, le Martiniquais sait prendre du recul. Le basket a beau être sa grande passion ; la pandémie mondiale de coronavirus l’oblige à relativiser : "Nous sommes arrêtés pour un mois minimum. Très bien, admet Jeffrey. Regardons maintenant la situation sanitaire. Elle impacte beaucoup de gens bien plus gravement que nous, simples basketteurs. Du jour au lendemain, certains risquent de tout perdre. Pas nous. Il ne faut donc pas dramatiser notre cas particulier."Le report de tous les matchs de Nationale 1 prévus en novembre n’a rien d’une catastrophe irréparable. Il y a effectivement plus grave. Sauf qu’après une saison 2019/2020 interrompue dès le mois de mars, le début de la nouvelle cuvée se révèle tout aussi compliqué : "C’est vrai que le flou règne en maître. Depuis début octobre, sept journées de championnat étaient programmées. Certaines équipes n’ont pu jouer qu’à trois reprises ! Même si la pause me paraît plus raisonnable, le calendrier de la reprise ressemblera à un vrai casse-tête."
De là à imaginer un arrêt définitif de la compétition comme au printemps dernier, il n’y a qu’un pas à franchir que Jeffrey Dalmat refuse catégoriquement : "Je pense que ça n’arrivera pas. Ils vont trouver une solution. Je sais par exemple que les dirigeants de clubs discutent entre eux pour trouver une nouvelle formule avec moins de matchs. En 2021, on va tout faire pour finir le championnat."
ℹ️ Infos Championnat ℹ️
— JSA-Bordeaux-Métropole-Basket (@JSA_BMB) November 4, 2020
Le Bureau Fédéral de la @ffbasketball s’est réuni :
👉 Les matchs qui devaient avoir lieu durant le confinement sont reportés.
Communiqué officiel : https://t.co/xx7A4x2n4C
Pour l’heure, soyons prudents et responsables 🤜🤛
A très vite !! 🤞 pic.twitter.com/feONJmSC5s
Rester motivé malgré tout
Pour le moment, les semaines à venir s’annoncent calmes. Au menu : de l’entraînement… et juste de l’entraînement. Même pas un petit match amical à se mettre sous la dent. Pas simple. "Ça peut se ressentir durant certaines séances d’entraînement, reconnaît le Martiniquais. Mais dans l’ensemble, nous sommes contents de nous retrouver, de jouer. Ça reste un beau métier. On ne va pas à l’usine quand même."À la reprise (quand elle aura lieu), le huis clos devrait demeurer la règle. Un problème pour certains joueurs. Pas pour Jeffrey : "J’avoue que le huis clos a plein d'inconvénients. Mais il demeure préférable sur un plan sanitaire. Et personnellement, ça ne me gêne pas. En général, je suis tellement concentré que je n’entends pas les cris du public. Alors sans les cris…"
La santé avant tout. Surtout qu’en septembre dernier, Jeffrey Dalmat a eu le coronavirus. Symptômes en prime. Quinze jours d’arrêt pour le Martiniquais. Sept pour les autres joueurs bordelais devenus des cas contacts. Dans un sport d'équipe comme le basket, le risque zéro semble introuvable : "Je n’ai pas peur pour moi. Je ne pourrais pas jouer sinon. En revanche, j’ai un enfant, une compagne, des proches… Et pour eux, oui, ce virus me fait peur."
Une carrière rare dans le basket moderne
En octobre dernier, le Martiniquais a entamé sa sixième saison à Bordeaux. Une longévité qui aurait pu tourner court. En 2015 lorsqu’il intègre les Jeunes de Saint-Augustin Bordeaux basket, il est victime d’une embolie pulmonaire. La maladie le tient éloigné des parquets pendant presque toute la saison. Les dirigeants girondins pourtant lui maintiennent leur confiance en le conservant dans l’effectif. Une heureuse décision puisque Jeffrey Dalmat est aujourd’hui un joueur leader de la JSA. "Je me sens vraiment bien dans cette équipe, confirme-t-il. Il y a une très bonne ambiance. La relation est saine avec l’équipe dirigeante. Quant à la ville, mon épouse et moi l’adorons !"Le curriculum vitae de Jeffrey se révèle plutôt rare à l’heure du basket moderne. Certains joueurs ont la bougeotte. Pas lui. Après une formation à Poitiers, le Martiniquais a évolué trois saisons au Stade Rochelais Rupella avant de rejoindre Bordeaux. Un parcours stable. Unique. Pour ne pas dire anachronique. "Je reconnais que je n’ai pas trop bougé. Trois clubs différents. Trois expériences. Ceci étant, je vois ça comme une chance car aujourd’hui, j’ai beaucoup de copains basketteurs au chômage. Je suis d’ailleurs reconnaissant aux différentes personnes que j’ai croisées et qui m’ont donné ma chance."