Plusieurs milliers de boeufs vont être utilisés dans les champs de canne à sucre à Cuba, en remplacement des machines, alors que l'île souffre d'une grave pénurie d'essence, ont annoncé mercredi les autorités.
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"Face à l'actuel déficit en carburant, des mesures ont été adoptées, comme la mobilisation de 4.000 paires de boeufs dans le travail de la canne à sucre et la production d'aliments", a indiqué Julio Garcia Pérez, président du groupe d'Etat Azcuba, au président Miguel Diaz-Canel et au gouvernement, selon le site de la présidence.
La culture et récolte de canne à sucre, principal produit d'exportation cubain, s'était largement mécanisée au siècle dernier, mais lors de la Période spéciale, crise économique des années 1990, il avait fallu revenir à la traction animale. L'arrivée de pétrole vénézuélien à partir du début des années 2000 avait mis fin à cette situation.
Pour La Havane, le coupable de cette situation est Washington, qui n'a cessé ces derniers mois de renforcer son embargo, en vigueur depuis 1962, afin de forcer Cuba à renoncer à son soutien au gouvernement vénézuélien de Nicolas Maduro. En particulier, le Trésor américain a sanctionné à plusieurs reprises des bateaux transportant vers l'île du pétrole du Venezuela, principal fournisseur de brut de Cuba. Ce climat répressif a découragé d'autres navires d'effectuer des livraisons vers La Havane, a reconnu le président Diaz-Canel.
Un temps premier exportateur mondial de sucre, Cuba a vu sa production chuter ces dernières années : elle a atteint 1,3 million de tonnes sur la récolte 2018-2019, contre 1,6 million un an plus tôt.
La culture et récolte de canne à sucre, principal produit d'exportation cubain, s'était largement mécanisée au siècle dernier, mais lors de la Période spéciale, crise économique des années 1990, il avait fallu revenir à la traction animale. L'arrivée de pétrole vénézuélien à partir du début des années 2000 avait mis fin à cette situation.
Embargo
"Nous ne sommes pas en Période spéciale", a assuré le président Diaz-Canel la semaine dernière en reconnaissant que le pays manquait d'essence et devait donc appliquer des mesures temporaires d'économie. Mais il a appelé à la "créativité" et aux "mesures efficaces (d'économie) de la Période spéciale", comme l'adaptation des horaires de travail ou, dans l'agriculture, l'"usage de la traction animale".Pour La Havane, le coupable de cette situation est Washington, qui n'a cessé ces derniers mois de renforcer son embargo, en vigueur depuis 1962, afin de forcer Cuba à renoncer à son soutien au gouvernement vénézuélien de Nicolas Maduro. En particulier, le Trésor américain a sanctionné à plusieurs reprises des bateaux transportant vers l'île du pétrole du Venezuela, principal fournisseur de brut de Cuba. Ce climat répressif a découragé d'autres navires d'effectuer des livraisons vers La Havane, a reconnu le président Diaz-Canel.
Chute de la production
Un bateau chargé de pétrole vénézuélien est arrivé samedi sur l'île mais sa cargaison ne couvre que quelques jours de consommation. Inquiets, de nombreux habitants se sont précipités aux stations-service, où les files d'attente sont très longues. Le transport public a lui été réduit. Le gouvernement cubain prévoit un retour à la normale en octobre.Un temps premier exportateur mondial de sucre, Cuba a vu sa production chuter ces dernières années : elle a atteint 1,3 million de tonnes sur la récolte 2018-2019, contre 1,6 million un an plus tôt.