L’heure était au recueillement dans les rues de la ville de 20 000 habitants. Le cortège est parti devant la mairie à 18 heures et s’est rendu sur le lieu de l’incendie a réuni 500 personnes.
La communauté comorienne était très présente, à ses côtés la famille Mahoraise de Noah, 17 ans, qui a perdu la vie dans l’incendie, mais également de nombreux habitants de la ville, présents pour témoigner leur soutien aux proches des victimes.
Emmanuelle Ménard, maire de la ville, rencontrée ce mardi évoquait l’importante solidarité apportée par les Bressuirais : “Les habitants sont mobilisés. On sent que les gens ont envie de venir avec nous et d’être avec eux. Nos deux communautés vivent ensemble depuis des années et sont soudées dans cet événement.”
Florent Audebert, l’oncle de Noah Zarkachy, confirme : “Les magasins étaient fermés le temps de la marche blanche. Il y a eu plusieurs prises de paroles mais nous n’avons pas eu plus d’informations concernant l’enquête”. L’avocat des familles des victimes, maître Saïd Larifou, présent également à l’hommage est revenu sur l'enquête en cours : “Les auditions continuent et des témoins, nombreux, confirment le non-respect des normes de sécurité avec notamment l’absence de détecteurs incendie et l’état de vétusté des lieux, en faisant référence au signalement de décembre 2017.”
Rappel des faits : incendie meurtrier
Noah avait 17 ans et a perdu la vie dans l’incendie d’un immeuble à Bressuire (Deux-Sèvres), dans la nuit du 7 au 8 juillet. Peu avant 5h00, le feu s'est propagé dans le haut d'un immeuble du centre-ville, au 26 rue Maréchal Joffre. Quatre studios situés dans les combles ont été ravagés par les flammes ainsi que l'escalier qui y menait, le plancher du dernier étage et le toit.
Cinq corps ont été retrouvés dans les décombres et des identifications sont encore en cours, a précisé le parquet dans un communiqué. "Aucun autre corps n'a été détecté par l'exploration des lieux ou la modélisation de l'immeuble en trois dimensions, a expliqué le procureur de la République de Niort Julien Wattebled à l'AFP. D'ultimes vérifications vont toutefois être menées pour lever tout doute."
Une enquête est ouverte par le parquet de Niort pour recherches de causes de la mort et pourrait durer des semaines voire des mois, toujours selon le procureur.
Une cagnotte a été ouverte par la famille pour financier le rapatriement du corps une fois identifié. Le lien ici.