Nous sommes en plein cœur de la capitale économique de la Guadeloupe. Et il y a de la vie, à la rue piétonne de Pointe-à-Pitre. Nous devrions, en fait, parler DES rues piétonnes ; des artères réservées aux chalands, qui bordent la place du marché aux épices, dit aussi le marché central.
Le samedi matin, en particulier, les Guadeloupéens s’y bousculent pour profiter des bonnes affaires proposées par les commerçants, tant à l’intérieur des enseignes, que sur des stands de fortune érigés sur le trottoir. Les rues pavées sont, en effet, colonisées par les artisans, dont les étals attirent le regard et appellent à l’achat : bijoux, coiffes, sacs, accessoires et objets de décoration multicolores s’offrent à la vue des badauds.
Avant l’épisode de Covid, les lieux étaient aussi appréciés des croisiéristes, qui s’y promenaient, fraichement descendus de leurs majestueux paquebots, à quai à 300 mètres de là.
Pour les senteurs fruitées et épicées, rendez-vous du côté de la halle métallique centrale, où l’on trouve vanille, poudre de colombo, noix de muscade, gingembre, safran, clous de girofles, coriandre, etc. Les marchandes conviviales vêtues de madras proposent aussi feuilles de thé, « rimèd razié » (remèdes traditionnels), fruits et légumes locaux... sans oublier les incontournables punchs (à consommer avec modération).
Enfin, côté ambiance : le son du ka s’élève... celui immanquablement joué par les « tambouyés » (joueurs de tambour), dans une rue toute proche. Et, pour ajouter à la joyeuse cacophonie, il arrive qu’un restaurant de la place propose une prestation musicale ; d’où la basse, la batterie et le piano que l’on entend.
Tendez l’oreille et bonne immersion !
(Photos réalisées avant la pandémie de Covid-19. Aujourd’hui, nous ferions les même, mais avec masques et davantage de distanciation...)