6h00 du matin, un samedi à Pamandzi l'une des deux villes de la Petite Terre à Mayotte, Salma, Ely et Naïcha quittent les yeux encore endormis la cour familiale pour se presser vers celle de leur Fundi, leur professeur à l'école coranique.
Déjà les plus grands sont entrain d'installer les nattes, les bancs et distribuent les planchettes en bois avec des écritures en arabe, des écrits à la pâte de charbon noir.
Les "kurassa" des livres saints sont distribués aux plus petits.
Ce jour-là, Salma et Naïcha portent un châle qui couvrent leurs tresses et Ely un short et T-Shirt sous un boubou assorti d'un Kofia, ce bonnet aux fils fins que sa grand-mère lui avait offert le jour de l'Aïd.
Et c'est parti pour 3h00 de lecture dans une cacophonie où chaque enfant pousse la voix dès que la Fundi traverse la cour ou quand ils sont surpris par le regard d'un des grands qui vont et viennent pour accomplir les tâches domestiques de la maison de la Fundi.
Certes les enfants y apprennent le coran mais la principale vertu de cet enseignement, c'est l'apprentissage des codes de la vie en communauté, le respect des uns et des autres; l'amour du prochain, le vivre ensemble.