En ce début d’année 2021, la Nouvelle-Calédonie, réputée pour être un paradis sur terre, n’a pas été très gâtée, tant sur le plan politique, sanitaire que météorologique… Début février, Lucas, dépression tropicale forte, met à mal les infrastructures du Caillou. Début mars, en une semaine, les événements climatiques se succèdent.
Succcession de phénomènes
Le vendredi 5 mars à 08h28, une alerte tsunami est déclenchée. La terre vient de trembler chez les voisins Néo-Zélandais, plus précisément aux îles Kermadec, ce qui vaut à la Nouvelle-Calédonie l’évacuation en urgence de toutes ses zones côtières. Le soir même, Niran - dont l’arrivée a été annoncée quelque jours auparavant et que les experts estiment de la même force qu’un typhon - commence sa traversée du territoire.
Son passage sur le pays est prévu dans la nuit du vendredi au samedi pour le Nord et les îles Loyauté, et dans la journée du samedi pour le reste du pays. Si les Calédoniens sont habitués à ce genre de phénomène, ils restent toujours dans la peur et l’appréhension, une trajectoire annoncée par les prévisionnistes météo peut rapidement changer. A vrai dire, c’est lui qui décide de tout.
Niran gronde
Avec toute sa puissance, ses vents violents et destructeurs, accompagné jusque là de quelques pluies modérées, il gronde fort, tel un monstre, les habitants sont terrés dans leurs habitations en espérant que celui-ci passe rapidement pour laisser derrière lui, le moins de dégâts possibles. Mais Niran est lent, il se déplace à 45 km/h, avec des vents annoncés à environ 200 km/h en son centre, et des rafales à 285 km/h voire plus. Il prend le temps d’emporter sur son passage un maximum de choses.
Une longue descente
Tout au long de cette longue nuit, il va poursuivre lentement sa descente vers le sud de la Grande Terre, longeant la côte ouest du pays. A chaque passage dans une commune du pays, les habitants savent que Niran est maintenant chez eux. Ils le voient et surtout, ils l’entendent. C’est un rugissement continu et ils assistent impuissants au déchaînement des forces de la nature, sur leurs habitations, leurs cultures, leurs jardins et parfois même sur leurs animaux. C’est ainsi, que pendant plus d’une quinzaine d’heures, Niran va poursuivre sa route, encore toute la journée du samedi 6 mars jusqu’en fin de journée, lorsque celui-ci s’éloigne progressivement des côtes. Le lendemain, dimanche, dès 6 heures sont annoncées la levée successive des alertes cycloniques et le retour progressif du soleil.
Dimanche 7 mars, les Calédoniens ne sont pas au bout de leurs peines. A l’heure de faire le bilan des dégâts occasionnés par Niran, le gouvernement annonce un confinement strict et généralisé suite à la détection de nouveaux cas de Covid-19 dès le lendemain, lundi 8 mars. Une nouvelle épreuve pour ce paradis sur terre.