Son emplacement privilégié pour la capitale calédonienne lui donne des atouts irrésistibles pour un public très varié : amateurs de farniente, de sports de glisse, de sculptures, de plongée sous-marine, ou encore d’ambiance techno, la liste est non exhaustive.
Comme pour la Baie des Citrons, où vous trouverez avec difficulté un citronnier, les palmipèdes dont elle arbore fièrement le nom ne fréquentent pas ses rivages. Cependant de nombreux oiseaux marins la choisissent comme lieu de ponte ou escale dans un périple migratoire.
Cette île qui s’apparente plus volontiers à un îlot en raison de sa taille, deux hectares environ, est composée surtout d’une grande plage de corail. Les vents la façonnent de telle sorte que sa forme est mouvante. C’est ce que rapportent les bénévoles du CIE, Centre d’initiation à l’environnement, qui scrutent chaque semaine, ses poissons, ses oiseaux et ramassent les déchets qui polluent le rivage.
Car l’île attire les touristes pour plusieurs raisons : un snack sous forme de faré permet de dîner les pieds dans le sable à quelques encablures de Nouméa, mais surtout sa réserve sous-marine créée en 1989 et la protection des oiseaux marins permettent d’y découvrir une partie des richesses du littoral calédonien.
C’est donc le CIE qui initie les visiteurs aux surprises du sentier marin classé au patrimoine de l’Unesco. 6 biotopes sont à découvrir sur les 400m de plongée (en Palmes Masque Tuba). La faune y est riche, perroquets, croqueurs de coraux, pieuvre mimétique, poisson clown et autres bénitiers multicolores. Et les coraux, nous racontent Jo et Patricia, de véritables œuvres d’art de la nature, pourvu qu’on veuille bien s’y attarder. Tous deux bénévoles pour le CIE, ils sont également passionnés de photographie sous-marine.
Tandis que Jo s’émerveille des macros de coraux, de véritables être vivants complètement méconnus et trop souvent abimés par ignorance, Patricia montre sa série de photos de tortues marines qui évoluent dans le périmètre de l’île.Leur message est essentiellement tourné vers la protection de ces trésors, uniques et si proches de la ville. Les mégots tuent à petit feu les tortues, les crèmes solaires étouffent les coraux, le piétinement des récifs aussi d’ailleurs.
Moins fréquentée depuis la Covid, l’île voyait passer auparavant environ 30000 personnes par an. Pour préserver son écosystème fragile qui recèle en son cœur une merveille insolite (que vous ne pourrez découvrir qu’en y allant) une seule attitude possible : respecter les consignes et conserver ses déchets.