VIDÉO. Émeutes en Nouvelle-Calédonie. Retour sur 40 ans d'histoire pour mieux comprendre la crise

Retour sur 40 ans d'histoire pour mieux comprendre la crise ©Outre-mer la 1ère
La Nouvelle- Calédonie vient de connaître plusieurs nuits d'émeutes suite à l'adoption à l'Assemblée Nationale de la réforme du corps électoral. Le territoire avait tourné la page de la violence avec les accords de Matignon en 1988 et de Nouméa en 1998. Retour sur 40 ans d'histoire avec la chronogie des événements ; c'est le dossier de l'hebdo Outre-mer du 17 mai 2024 diffusé sur France 24.

Retour sur 40 ans d'histoire avec le dossier de cette édition est  signé Laïd Berritane. 

  • 1984 : la Nouvelle-Calédonie s'embrase, c'est le soulèvement kanak.
  • En janvier 1985, l'état d'urgence est décrété pour mettre fin aux affrontements entre les indépendantistes et les forces de l'ordre.
  • Le 22 avril 1988, un commando indépendantiste attaque une gendarmerie sur l'île d'Ouvéa : 4 gendarmes sont tués et 27 autres sont pris en otages. 
  • 5 mai 1988 : entre les deux tours de l'élection présidentielle, Jacques Chirac ordonne l'assaut de l'armée dans la grotte d'Ouvéa pour libérer les otages mais dans un bain de sang : 19 Kanak et 2 gendarmes sont tués. 
  • 26 juin 1988 : signature des accords de Matignon sous l'égide du Premier ministre, Michel Rocard, entre le RPCR de Jacques Lafleur et le FLNKS de Jean-Marie Djibaou. Les accords ratifiés en novembre de la même année créent 3 provinces, nord, sud et île et prévoient un référendum d'autodétermination.  
  • 4 mai 1989 : Jean-Marie Tjibaou, président du FLNKS, est tué par le Kanak Djubelly Wéa qui ne lui pardonne pas d'avoir signé les accords de Matignon. Wéa tire également sur Yeiwéné Yeiwéné, l'autre figure du FLNKS, avant d'être abattu par le garde du corps des deux victimes. 
  • 5 mai 1998 : l'accord de Nouméa signé par le premier ministre Lionel Jospin et les présidents du RPCR et du FLNKS instaurent un processus de décolonisation sur 20 ans. 
  • En 2018, 2020 et 2021, trois référendums succssifs sont organisés. Le non à l'indépendance l'emportera à chaque fois mais le dernier scrutin sera boycotté par les indépendantistes. 
  • Le 1 avril 2024, le Sénat approuve la révision constitutionnelle sur le dégel du corps électoral.
  • Le 14 mai, c'est au tour de l'Assemblée nationale d'approuver le texte aux termes de 48 heures de débat dense et animé.  

L'hebdo Outre-mer du vendredi 17 mai 2024

L'édition hebdomadaire, consacrée à l'actualité et la découverte des territoires français d'Outre-mer, est présentée ce vendredi par Francis Gibrien.  

Francis Gibrien présente l'Hebdo Outre-mer

Retrouvez ici l'intégralité de cette édition de l'hebdo des Outre-mer.

Au sommaire 

  • Après les 5 premiers jours d'émeutes, calme relatif en Nouvelle-Calédonie. Cela fait maintenant plusieurs jours que la Nouvelle-Calédonie est sous tension. L'état d'urgence est entré en vigueur sur le territoire. Ce vendredi, on déplorait 6 victimes et plusieurs centaines de blessés à Nouméa depuis le début des violences lundi 13 mai. La situation semblait cependant s'apaiser. Le point avec Jean Michel Mazerolle et nos confrères de Nouvelle Calédonie la 1ere.

  • Dégel du corps électoral néo-calédonien : l'Assemblée Nationale a voté le texte. Le 14 mai 2024, l'Assemblée nationale, comme le Sénat auparavant, a adopté le projet de loi constitutionnelle qui prévoit d'élargir le corps électoral en Nouvelle-Calédonie. La majorité a reçu le soutien de la droite et de l'extrême droite. La gauche, comme les indépendantistes, demande le retrait du texte. Celui-ci doit être adopté définitivement par les députés et sénateurs réunis en Congrès. 

  • Migrants haïtiens : autorisés à demander l'asile en Guadeloupe. En Guadeloupe, 29 migrants haïtiens avaient été interceptés par la police des airs et des frontières. Ils ont obtenu gain de cause auprès du tribunal administratif saisi en référé-liberté par un collectif d'avocats. Les Haïtiens sont autorisés à rester sur le  territoire français et à réclamer le droit d'asile.

  • Prévention du choléra : les écoles de Mayotte en 1ère ligne. Partons à Mayotte où plusieurs dizaines de cas de choléra sont recensés, une nouvelle source de transmission a même été identifiée. Dans ce contexte anxiogène, l'Agence Régionale de Santé met l'accent sur la sensibilisation et la prévention en particulier dans les écoles. Comment se protéger des épidémies en cette période de crise sanitaire ? Un reportage de Darouèche Daou et Daniel Abdou de Mayotte la 1ère. 

  • Revégétalisation avec un drone : réhabilitation des sites aurifères en Guyane. En Guyane, les mines d'or sont une cause majeure de déforestation. Selon la loi, les orpailleurs doivent revégétaliser 30% du site après l'exploitation. Pour accélérer ce processus, une société a fait appel à un drone. Il peut semer quatre hectares de graines par jour. C'est la bonne idée de la semaine. Un sujet d'Aurélien Pol avec nos équipes de Guyane La 1ère.

  • 122 ans après l'éruption de la Montagne Pelée : découverte des épaves au large de St-Pierre en Martinique. Le 8 mai 1902  avait lieu l'éruption de  la Montagne Pelée en Martinique. Des vestiges marins de la catastrophe demeurent. Sous l'eau entre 26 et 85 mètres de profondeur au large de la commune de Saint-Pierre. Un reportage de Sanga Fagour  et Christophe Arnerin de Martinique la 1ère.