Peu après 11h, le président du Conseil constitutionnel, Laurent Fabius, a proclamé les résultats officiels de l'élection présidentielle, devant 450 invités, sous les ors de la salle des fêtes de l'Elysée. Emmanuel Macron a ensuite signé le procès-verbal d'investiture, ouvrant la voie à son nouveau quinquennat.
Emmanuel Macron a fait "le serment de léguer une planète plus vivable" et "une France vivante et plus forte", au cours de son discours d'investiture. Le chef de l'Etat a aussi appelé à "agir sans relâche" pour que la France devienne "une nation plus indépendante" et pour "construire nos réponses française et européenne aux défis de notre siècle". "Le temps qui s'ouvre sera celui d'une action résolue pour la France et pour l'Europe", a-t-il lancé dans une allocution d'une dizaine de minutes devant 450 invités, dont ses prédécesseurs Nicolas Sarkozy et François Hollande.
"Agir d'abord pour éviter toute escalade suite à l'agression russe en Ukraine, aider la démocratie et le courage à l'emporter, bâtir une nouvelle paix européenne et une nouvelle autonomie sur notre continent", a-t-il lancé. Agir pour une "société du plein emploi", contre les "inégalités en refondant notre école et notre santé", contre "les insécurités du quotidien, du terrorisme qui rôde toujours", a-t-il décliné. "Chaque jour du mandat qui s'ouvre je n'aurai qu'une boussole, servir", a-t-il assuré.
"Servir nos concitoyens"
"Servir notre pays, miracle de la volonté et de la liberté des hommes. Servir nos concitoyens dont le sens du devoir et l'amour de la patrie sont nos plus sûrs atouts. Servir nos enfants et notre jeunesse (...) à qui je fais le serment de léguer une planète plus vivable et une France vivante et plus forte", a-t-il insisté. Face aux défis à relever, le chef d'Etat a affiché son ambition d'"inventer une méthode nouvelle, loin des rites et chorégraphies usés", en "planifiant, en réformant, en associant". "En faisant travailler ensemble le gouvernement, l'administration, le Parlement, les partenaires sociaux, les associations et en associant partout à travers le pays l'ensemble des forces vives, politiques, économiques, sociales et culturelles pour décider et faire", a-t-il esquissé.
Le président du Conseil constitutionnel Laurent Fabius avait auparavant officiellement confirmé sa victoire au second tour le 24 avril face à la candidate d'extrême droite Marine Le Pen, avec 58,55% des suffrages. "Le temps de votre premier mandat a été percuté par une accumulation de crises et bouleversements sur le plan sanitaire, sécuritaire, social, énergétique, financier dont les conséquences ne sont pas toutes terminées, avec notamment un certain malaise démocratique", a souligné Laurent Fabius. Citant Victor Hugo - "En ces temps troublés soyons les serviteurs du droit et les esclaves du devoir" - le président du Conseil constitutionnel a souligné les "grands défis" à relever, à commencer par celui de "la paix ou de la guerre réimposée de façon criminelle sur notre continent".