En cinq ans, un habitant de Nouvelle-Calédonie sur dix a quitté le territoire. Le taux de croissance de la population est lui au plus bas depuis cinquante ans.
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Entre 2014 et 2019, un habitant de Nouvelle-Calédonie sur dix a quitté le territoire, et la part des natifs dans la population est en augmentation, révèle vendredi une étude de l'Institut de la statistique et des études économiques (Isee) de Nouvelle-Calédonie, rattaché à l'Insee. En septembre 2019, 271.407 personnes vivaient en Nouvelle-Calédonie.
Depuis 2014, le nombre d'habitants augmente en moyenne de 0,2 % par an, taux de croissance "le plus bas depuis plus de cinquante ans" et "en net recul par rapport aux années précédentes (+ 1,8 % par an entre 2009 et 2014)".
Ce "net fléchissement démographique" s'explique par "un solde migratoire apparent devenu négatif pour la première fois depuis près de quarante ans", note l'étude. Entre 2014 et 2019, 27.600 personnes qui vivaient en Nouvelle-Calédonie en 2014 ont quitté l'archipel, "soit un habitant sur dix".
Pour les trois quarts des départs, il s'agit de personnes qui ne sont pas nées en Nouvelle-Calédonie.
"Les départs sont deux fois plus nombreux qu'au cours des cinq années précédentes", et dans le même temps, le nombre d'arrivées est en baisse (17.300 arrivants entre 2014 et 2019, contre 22.400 entre 2009 et 2014).
Le solde migratoire est déficitaire de 10.300 personnes entre 2014 et 2019, "soit 2.000 départs nets par an", contre "1.600 arrivées nettes par an" entre 2009 et 2014.
Selon l'étude, ce déficit migratoire s'explique par "le faible dynamisme économique" lié à la chute des prix du nickel en 2015, "les appréhensions suscitées par l'incertitude institutionnelle durant la période des trois référendums d'auto-détermination" prévus par l'accord de Nouméa (1998) et "la mise en place concrète de la loi sur la protection de l'emploi local".
L'étude relève aussi un ralentissement de l'accroissement naturel "sous l'effet de la baisse de la fécondité" (1,9 enfant par femme contre 2,2 en 2014): entre 2014 et 2019, l'excédent des naissances sur les décès était de 13.000 personnes, contre 15.000 entre 2009-2014.
Fait notable, alors qu'elle était "en constante érosion depuis 30 ans sous l'impact des migrations", la part des personnes nées en Calédonie "retrouve son niveau précédant les accords de Matignon de 1988 (78%, contre 75% en 2014)". À l'inverse, le nombre de non-natifs a diminué de 67.300 en 2014 à 60.100 en 2019.
Depuis 2014, le nombre d'habitants augmente en moyenne de 0,2 % par an, taux de croissance "le plus bas depuis plus de cinquante ans" et "en net recul par rapport aux années précédentes (+ 1,8 % par an entre 2009 et 2014)".
Solde migratoire négatif
Ce "net fléchissement démographique" s'explique par "un solde migratoire apparent devenu négatif pour la première fois depuis près de quarante ans", note l'étude. Entre 2014 et 2019, 27.600 personnes qui vivaient en Nouvelle-Calédonie en 2014 ont quitté l'archipel, "soit un habitant sur dix".Pour les trois quarts des départs, il s'agit de personnes qui ne sont pas nées en Nouvelle-Calédonie.
"Les départs sont deux fois plus nombreux qu'au cours des cinq années précédentes", et dans le même temps, le nombre d'arrivées est en baisse (17.300 arrivants entre 2014 et 2019, contre 22.400 entre 2009 et 2014).
Le solde migratoire est déficitaire de 10.300 personnes entre 2014 et 2019, "soit 2.000 départs nets par an", contre "1.600 arrivées nettes par an" entre 2009 et 2014.
Selon l'étude, ce déficit migratoire s'explique par "le faible dynamisme économique" lié à la chute des prix du nickel en 2015, "les appréhensions suscitées par l'incertitude institutionnelle durant la période des trois référendums d'auto-détermination" prévus par l'accord de Nouméa (1998) et "la mise en place concrète de la loi sur la protection de l'emploi local".
Baisse de la fécondité
L'étude relève aussi un ralentissement de l'accroissement naturel "sous l'effet de la baisse de la fécondité" (1,9 enfant par femme contre 2,2 en 2014): entre 2014 et 2019, l'excédent des naissances sur les décès était de 13.000 personnes, contre 15.000 entre 2009-2014.Fait notable, alors qu'elle était "en constante érosion depuis 30 ans sous l'impact des migrations", la part des personnes nées en Calédonie "retrouve son niveau précédant les accords de Matignon de 1988 (78%, contre 75% en 2014)". À l'inverse, le nombre de non-natifs a diminué de 67.300 en 2014 à 60.100 en 2019.