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— ESA (@esa) December 18, 2019
"La mission Cheops représente une étape pour mieux comprendre l'astrophysique de toutes ces planètes étranges que nous avons découvertes et qui n'ont pas d'équivalence dans le système solaire", explique Didier Queloz, prix Nobel 2019 de physique. Près de 4.000 exoplanètes - orbitant autour d'une étoile autre que le Soleil - ont été détectées depuis que l'astrophysicien et son collègue Michel Mayor ont débusqué la toute première, 51 Pegasi b, il y a 24 ans.
Après le report hier, la nouvelle date de lancement pour #Cheops et les autres passagers du vol #VS23, dont #OPSSAT, est fixée à 9h54 CET (heure de Paris).
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Planètes et étoiles
Aujourd'hui, on estime qu'il y a dans la galaxie au moins autant de planètes que d'étoiles, soit à peu près 100 milliards. "Nous voulons dépasser la statistique et les étudier en détail", expliquait David Ehrenreich, responsable scientifique de la mission Cheops dirigée par la Suisse et l'agence spatiale européenne (ESA).Pas toutes bien sûr. Mais Cheops va en observer à peu près 500 et ainsi composer "une photo de famille des exoplanètes", raconte Günther Hasinger, le directeur des programmes scientifiques de l'ESA. Comment ? En observant les exoplanètes quand elles passent devant leur étoile en créant comme une mini-éclipse.
#Cheops a été conçu pour mesurer avec précision le "signal" d’étoiles qui hébergent des exoplanètes. L'instrument doit donc être aussi stable que possible pour minimiser toutes perturbations et être maintenu à une température basse pour éviter d'introduire du bruit thermique. pic.twitter.com/Kse35RKDKm
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Nouvelles données
En comparant la lumière émise par l'étoile avant, pendant et après le transit de la planète, les astrophysiciens parviendront à déduire la taille et le rayon de la planète, avec une précision inédite. Ces nouvelles données, combinées à des informations récoltées par les télescopes au sol sur la masse, permettront de mesurer la densité, paramètre essentiel pour déterminer la composition de la planète. Un critère fondamental pour définir la probabilité qu'une planète puisse héberger la vie."La mission va également permettre de mesurer la quantité de lumière réfléchie par ces planètes. En analysant cette lumière on peut avoir une idée de la structure soit de l'atmosphère, soit de la surface", ajoute Didier Queloz. Quand au Graal des astrophysiciens, comprendre l'origine de la vie ou la détecter sur une autre planète ?
"Ce n'est pas une question que l'on va résoudre avec Cheops, mais pour comprendre l'origine de la vie, on doit comprendre la géophysique de ces planètes", explique Didier Queloz. "C'est comme si on avait un grand escalier, on commence par la première marche". "Il faut beaucoup de paramètres pour que la vie puisse être possible", rappelle Günther Hasinger.