Près de 3.000 jeunes volontaires vont expérimenter la première phase du futur service national universel (SNU) en juin prochain dans 13 départements "pilotes", dont la Guyane, avant une montée en puissance progressive, a annoncé à l'AFP le secrétaire d'Etat en charge du dossier, Gabriel Attal.
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Le SNU, promesse de campagne d'Emmanuel Macron, doit s'organiser en deux temps: une phase allant jusqu'à un mois obligatoire, pour les jeunes de 16 ans, puis une phase facultative d'une durée de trois à douze mois. Pour permettre de mieux dessiner ses contours, le gouvernement va appeler dès cette année quelque 200 jeunes volontaires, âgés de 16 ans, dans chacun des 13 départements test, qui expérimenteront la première phase du SNU. Un département par grande région métropolitaine et un en Outre-mer, la Guyane.
A l'automne dernier, des jeunes du bassin de Cayenne avaient été consulté sur ce qu'il souhaitaient voir, consulter et apprendre pendant ce SNU.
En uniforme, ils seront hébergés dans des internats ou bâtiments de l'armée et seront encadrés par des militaires et des éducateurs rémunérés. Ils seront formés aux premiers secours, aux réactions à avoir en cas d'attentat ou de catastrophe naturelle, et recevront des modules sur la protection de l'environnement ou les valeurs de la République. Un bilan de santé et des tests de français leur seront aussi proposés.
Le SNU est vivement critiqué par plusieurs organisations représentatives de la jeunesse, dont les syndicats d'étudiants, la Fage et l'Unef, qui s'interrogent sur son caractère obligatoire et surtout sur son coût. Si la première phase test aura un coût "marginal", selon M. Attal, son coût final n'est pas encore connu. Il a pour l'instant été estimé, au plus bas, à 1,7 milliard d'euros par an.
Regardez le reportage de Guyane la 1ère :
A l'automne dernier, des jeunes du bassin de Cayenne avaient été consulté sur ce qu'il souhaitaient voir, consulter et apprendre pendant ce SNU.
Mixité et mobilité
"J'ai demandé aux préfets de cartographier la jeunesse de leur département pour que participent à la fois des jeunes scolarisés, des apprentis, des décrocheurs, des jeunes en situation de handicap, a indiqué M. Attal, secrétaire d'Etat auprès du ministre de l'Éducation. À cette mixité sociale s'ajoutera une mobilité géographique, un jeune de Creuse ne fera pas son SNU dans la Creuse." Les jeunes retenus, après un appel à candidatures au mois de mars, seront envoyés dans un des départements pilotes dans la deuxième quinzaine du mois de juin.En uniforme, ils seront hébergés dans des internats ou bâtiments de l'armée et seront encadrés par des militaires et des éducateurs rémunérés. Ils seront formés aux premiers secours, aux réactions à avoir en cas d'attentat ou de catastrophe naturelle, et recevront des modules sur la protection de l'environnement ou les valeurs de la République. Un bilan de santé et des tests de français leur seront aussi proposés.
Seconde phase
Ces jeunes pourront ensuite effectuer la seconde phase du SNU, entre juillet 2019 et juin 2020, en participant à une mission générale dans une association ou une collectivité locale, pendant quinze jours consécutifs ou avec des heures réparties tout au long de l'année.Le SNU est vivement critiqué par plusieurs organisations représentatives de la jeunesse, dont les syndicats d'étudiants, la Fage et l'Unef, qui s'interrogent sur son caractère obligatoire et surtout sur son coût. Si la première phase test aura un coût "marginal", selon M. Attal, son coût final n'est pas encore connu. Il a pour l'instant été estimé, au plus bas, à 1,7 milliard d'euros par an.