Huit personnes arrêtées après le décès d'un militaire martiniquais début septembre

Voiture de la police nationale.
Le militaire martiniquais de 28 ans a été frappé par plusieurs vigiles au petit matin du 27 août devant une discothèque à Solliès-Pont dans le Var. Dans cette affaire, un homme a été mis en examen et placé en détention et sept autres sont placés sous contrôle judiciaire.

Le jeune militaire de 28 ans est décédé le 1er septembre des suites de ses blessures. Il venait d’être affecté à Fréjus dans le Var. Huit personnes ont été arrêtées et mises en examen dont une écrouée d’après les informations que nous a communiquées le parquet de Toulon. Deux vigiles ont reconnu avoir porté des coups à la victime. L’un d’eux a reconnu être l’auteur des coups mortels et a été placé en détention provisoire pour coups mortels par agent de sécurité privée, omission de porter secours et modification de l’état des lieux d’un crime ou d’un délit. Selon la loi, il encourt jusqu’à 20 ans de réclusion criminelle.

Le second vigile, également mis en examen, a été placé sous contrôle judiciaire. Il est reconnu coupable "d’entrave au secours" pour avoir volontairement mal renseigné les pompiers. Ces derniers, appelés par des témoins, n'ont pas pu prendre en charge la victime, et sont repartis sans elle. Les autres prévenus (quatre militaires, un client et un troisième vigile) sont tous mis en examen et placés sous contrôle judiciaires pour omission de porter secours et modification de l’état des lieux d’un crime ou d’un délit. Ils encourent des peines de 3 à 7 ans d’emprisonnement

Une altercation verbale à l’origine de la rixe

Le soldat martiniquais a été frappé par deux des vigiles d'une boîte de nuit à la suite d’une altercation verbale, vers 5h du matin. Selon le communiqué du parquet, il aurait été laissé gisant et inconscient sur la chaussée, avant d’être déplacé et dissimulé derrière des voitures par les deux vigiles, aidé d’un troisième et d’un client de l’établissement de nuit.

Faute d'avoir pu être pris en charge par les pompiers, la victime, mal en point, a été ramenée dans sa caserne, dans leur véhicule personnel, par cinq autres militaires également présents avec lui dans la discothèque.

Ce n'est que le lendemain, alerté par des cris, que l'astreinte de la caserne va découvrir la victime en grande souffrance. Au vu de la gravité de ses blessures, il est transféré à Sainte-Anne de Toulon, où il succombera quelques jours plus tard. L’autopsie pratiquée sur le corps du Martiniquais révélera que son décès est successif à un traumatisme crânien avec hémorragie cérébrale diffuse.

Pour faire la lumière sur cette affaire, la brigade de gendarmerie du Var a lancé un appel à témoins le 12 septembre.