Samedi matin à Paris, une réunion sur l'insécurité en Nouvelle-Calédonie se tiendra au ministère de l'Intérieur, sous l’égide de Bernard Cazeneuve et en présence des directions générales de la police, de la gendarmerie mais aussi des ministères de la justice et des Outre-mer.
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Cette réunion au sommet intervient une semaine après les évènements de Saint-Louis. Il s’agit tout d’abord pour l’Etat d’envoyer un message fort aux Calédoniens - sous la pression ici à Paris de l’ensemble des élus non-indépendantistes et des Républicains en particulier - message selon lequel la Nouvelle-Calédonie n’est pas une zone de non-droit au sein de la République.
Pas de revendications affichées du côté des indépendantistes, qui, sur cette question, misent sur de nouvelles solutions locales à définir lors du futur débat au congrès. L’UC s’interrogeait hier soir encore sur sa présence au ministère de l'Intérieur, place Beauveau.
Le symbole ne suffira pas
Mais le symbole ne suffira pas. Le ministre de l’intérieur, inspiré par les différents rapports rendus ces dernières semaines, doit faire des annonces d’actions concrètes et urgentes pour rassurer les Calédoniens face à une délinquance de proximité rampante, dont les auteurs sont dans plus de la moitié des cas des mineurs.Quelles mesures ?
Redéploiement des 460 agents de la police nationale sur le terrain, substitution de 300 militaires de l’armée de terre basés en Nouvelle-Calédonie par autant de gendarmes, création d’une brigade spécialisée dans la délinquance des mineurs, mise en place d’un fichier pour les personnes condamnés pour des délits sous l’emprise d’alcool… Certaines de ces propositions défendues notamment par la délégation du Groupe LR conduite par Sonia Backès pourraient être reprises par l’Etat. Calédonie Ensemble, pour sa part, entend militer pour que la réponse répressive s’articule avec un engagement tout aussi volontariste en matière de prévention. Et de plaider pour que l’Etat s’investisse dans la mise en œuvre du parcours d’accompagnement personnalisé pour les 600 jeunes de 16 à 18 ans qui sortent chaque année du système scolaire sans qualification, dispositif prévu dans le cadre du futur service civique calédonien.Pas de revendications affichées du côté des indépendantistes, qui, sur cette question, misent sur de nouvelles solutions locales à définir lors du futur débat au congrès. L’UC s’interrogeait hier soir encore sur sa présence au ministère de l'Intérieur, place Beauveau.