La ferveur sportive va à nouveau traverser la France hexagonale et ses territoires ultramarins à l’occasion des Jeux Paralympiques du 28 août au 8 septembre. Pour la première fois de l’histoire, la compétition est organisée sur le sol français et plusieurs sportifs originaires des territoires d'Outre-mer auront l'occasion de briller.
Vingt-deux sports sont représentés dans cette Paralympiade, soit 549 épreuves qui prennent en compte dix types de handicaps différents, répartis en trois grandes catégories : visuels, physiques et psychiques. Les malentendants ne participent pas aux Jeux (le Comité international des sports des sourds a quitté le Comité paralympique international en 1995).
Ensuite, il y a la classification qui vise à définir quels sont les athlètes éligibles à certaines épreuves afin de pouvoir les opposer aux personnes atteintes du même handicap ou d’une forme équivalente. À noter aussi que certains sports ne sont pas ouverts à tous et sont exclusivement réservés à des handicaps bien précis. C’est notamment le cas du para judo, du cécifoot et du goalball.
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Le rugby fauteuil, un sport de rapidité
Moins connu que le basket fauteuil, le rugby fauteuil est tout autant intéressant et physique. Un match se dispute sur un terrain de basket avec un ballon de volley. La rencontre se déroule en quatre périodes de huit minutes. Le vainqueur est celui qui marque le plus de points.
Pour inscrire un essai, les joueurs doivent franchir la ligne de but adverse. Jusque-là, c’est assez classique. Les deux équipes sont composées de quatre joueurs, qui doivent être robustes, rapides et avoir une bonne endurance. Car le rugby fauteuil est un sport de rapidité. Les joueurs n’ont que 40 secondes pour inscrire un essai dès qu’ils récupèrent le ballon. Ils doivent passer le ballon ou dribbler toutes les 10 secondes sous peine de devoir la rendre à l'équipe adverse. Les passes peuvent se faire dans toutes les directions du terrain.
Particularité de ce sport : afin d’équilibrer les forces en présence sur le terrain, les para rugbymen sont cotés en fonction de leur handicap. "Le joueur est classé par catégorie de points [de 0,5 à 3,5 points, NDLR] selon ses capacités fonctionnelles au niveau du tronc et ses aptitudes au maniement du fauteuil et du ballon", explique le site de la Fédération française de handisport. Cette classification permet d’équilibrer les équipes selon les handicaps des joueurs (comme au basket fauteuil). Le total des quatre rugbymen sur le terrain ne doit pas dépasser 8 points. Sport très bruyant, les crevaisons des pneus ou les fauteuils qui se renversent sont fréquents.
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Cécifoot, silence ça joue
Le cécifoot fait partie de ces disciplines à part aux Jeux Paralympiques de Paris 2024. Premièrement, cette épreuve n’est ouverte qu’aux athlètes ayant une déficience visuelle. Seul le gardien de but peut être voyant ou mal voyant. Le match dure 40 minutes et est divisé en deux mi-temps de 20 minutes. Chaque joueur sur le terrain doit porter un masque sur les yeux afin qu’ils soient tous au même niveau de handicap.
Pendant le match, le public est invité à rester silencieux afin que les joueurs puissent entendre les indications des guides situés derrière les buts – ils leur communiquent la distance du but ou encore l'emplacement des autres joueurs – et le bruit du ballon qui émet un son lorsqu’il roule. Les spectateurs peuvent néanmoins applaudir après une action ou un but.
À chacun sa particularité
Le para athlétisme est l’un des sports les plus classifiés avec un double système de lettres, qui représentent la discipline, et de chiffres, qui évaluent le degré de handicap.
Chaque sport a sa propre classification qui renvoie à une forme particulière de handicap :
- 11 à 13, handicap visuel
- 31 à 38, handicap moteur, cérébral
- 40 à 47 pour les personnes de petites tailles ou amputées
- Les catégories T 51 à 54 renvoient aux courses en fauteuil et les catégories F51 à 58 correspondent aux épreuves de lancers en fauteuil roulant
Il en va de même pour la para natation. Cette discipline compte plusieurs catégories. 10 pour les handicaps physiques, trois pour les déficients visuels et une pour le handicap mental. Lors des épreuves, aucune prothèse n’est autorisée : les athlètes nagent sans aucun accessoire.