JO Paris 2024 : agacée par les bouchons, la judoka Amandine Buchard demande à pouvoir utiliser les voies olympiques

Amandine Buchard
La Martiniquaise a interpellé le patron du comité international olympique, en visite à l'Insep mardi, pour demander à ce que les sportifs sélectionnés pour les Jeux puissent dès à présent utiliser les voies "Paris 2024", dédiées aux délégations, organisateurs, secours et navettes olympiques.

La judoka Amandine Buchard a interpellé mardi le président du comité international olympique (CIO) Thomas Bach, en visite auprès des athlètes français à l'Insep, sur les difficultés de circulation dans Paris. Elle a plaidé pour que les sportifs français sélectionnés puissent d'ores et déjà emprunter les voies olympiques entrées en fonctionnement lundi.

À l'occasion de la présentation de l'équipe de France de judo, Amandine Buchard a attaqué d'entrée. "Vous avez mis en place des voies 'Paris-2024', déjà avant, il y avait beaucoup de bouchons et nous, athlètes, on continue de s'entraîner jusqu'au JO, et on a entre une heure et demie et deux heures pour aller à l'entraînement et c'est très énergivore."

"J'aimerais vous demander si c'était possible que les athlètes qui font les JO puissent avoir accès à la voie Paris-2024 ?", a lancé la vice-championne Amandine Buchard (catégorie-52 kg) à Thomas Bach.  

"On a besoin d'être dans les meilleures conditions"

Ces voies sont destinées aux délégations, organisateurs, secours, navettes olympiques. "Je pense qu'il y a largement la place pour les athlètes qui continuent d'aller à l'Insep jusqu'au jour J (...) on a besoin d'être dans les meilleures conditions", a-t-elle ajouté ensuite auprès de la presse.

En chaussettes et tenue de sport décontractée sur le tatami, Thomas Bach a répondu qu'il allait en parler à Tony Estanguet, le président du comité d'organisation, "car c'est le Cojo qui s'en occupe", a-t-il dit. "Mon opinion est toujours pour les athlètes", a-t-il néanmoins glissé.

Arrivé la semaine dernière en France, le président du CIO a échangé avec des athlètes français dans le temple du haut niveau français. L'ancien champion olympique de fleuret par équipe en 1976 à Montréal a commencé par les escrimeurs et a promis d'aller voir le sabre féminin.

"Le défi ici, c'est les JO à la maison", explique-t-il, avec "pas mal de pression, des gens qui veulent supporter mais en fait ils dérangent". "Oubliez votre famille, vos amis, 'tunnel'", a-t-il résumé, les incitant par une expression imagée à faire le vide autour d'eux.

Pour les "habituer" au bruit de JO à la maison, le directeur de l'Insep, Fabien Canu, a expliqué qu'il avait fait venir "des écoles avec des enfants qui ont hurlé et crié".

Un genou à terre au bord de la piscine de l'Insep, Thomas Bach a ensuite discuté avec neuf nageuses de natation synchronisée. À ses côtés, David Lappartient, président du comité olympique français, faisait les présentations et a dévoilé un proverbe interne à l'Insep:  "Si tu t'entraînes plus que les 'synchro', t'es marteau."