Lointains joyaux du patrimoine de la France d’Outre-mer, une partie des Terres australes et antarctiques françaises (TAAF) est aussi inscrite sur la liste du Patrimoine mondial de l’Unesco depuis le 5 juillet 2019, sous l’appellation "Terres et mers australes françaises". En voyage !
Les « Terres et mers australes françaises », recouvrent le périmètre de la Réserve naturelle nationale des Terres australes françaises, soit exactement 672.969 km2, et représentent le plus grand bien classé au patrimoine de l’humanité de l'Organisation des Nations unies pour l'éducation, la science et la culture (Unesco). Elles sont composées de l’archipel Crozet, des îles Kerguelen et des îles Saint-Paul et Amsterdam, ainsi que d’une soixantaine d’îlots répartis dans la zone. L’ensemble comprend l’une des plus fortes concentrations et diversités d’oiseaux et de mammifères marins au monde. On y trouve également de magnifiques paysages volcaniques qui accentuent le caractère exceptionnel du bien.
Carte des territoires des TAAF incluant les "Terres et mers australes françaises" (Crozet, Kerguelen, Saint-Paul et Amsterdam)
Dans son dossier de présentation à l’Unesco, la France relevait notamment que la zone concernée « permet à la fois une large représentativité de la biodiversité australe et la protection de l’ensemble des processus écologiques essentiels au maintien de ces espèces. A ce titre, le territoire joue un rôle clé pour la bonne santé des océans à l’échelle planétaire, en particulier pour la régulation du cycle carbone. » « Du fait de leur éloignement des centres d’activités humaines, les Terres et mers australes françaises sont des vitrines de l’évolution biologique extrêmement préservées et constituent un territoire unique pour la recherche scientifique, notamment pour le suivi à long terme des populations d’oiseaux et de mammifères marines et pour l’étude des effets des changements globaux », poursuivait le texte.
♦ Vidéo : présentation de la candidature des Terres et mers australes françaises au Patrimoine mondial de l'Unesco pour l’archipel des Crozet
Quelques exemples des derniers lieux de naturalité contribuant au patrimoine universel : les îles de l’archipel Crozet abritent la plus grande population de manchot royal au monde ; l’île Amsterdam accueille la 3e plus grande population mondiale d’otarie à fourrure ; le long des côtes de la péninsule Courbet (îles Kerguelen) se retrouvent plus de 50.000 éléphants de mer – la première population au monde – et plus de 6000 otaries de Kerguelen ; de même, l’arche des Kerguelen, avec sa voûte de basalte qui s’est effondrée entre 1908 et 1913, accueille des dizaines de milliers de gorfous macaronis et sauteurs trouvant refuge à ses pieds. Au total, l’ensemble comprend 47 espèces d’oiseaux marins dont huit endémiques aux territoires. Cela représente plus de 50 millions d’oiseaux, ce qui fait des Terres et mers australes françaises un site d’exception pour la conservation de l’avifaune mondiale.
Lors de l’étude de l’inscription du bien au Patrimoine mondial, l’Unesco a été également convaincue par les « éléments requis en matière de protection et de gestion » présentés par la France. Classées en 2006 comme Réserve naturelle nationale, puis étendues en 2016 sur plus de 672.000 km², les Terres et mers australes bénéficient en effet du plus fort niveau de protection existant dans la réglementation française. « Les activités humaines sont strictement interdites sur près d’un tiers du bien et réglementées avec obligation d’étude d’impact et accord du gestionnaire sur le reste du périmètre », a fait valoir Paris.
Par ailleurs, la France adhère aux principales conventions internationales qui soutiennent la protection de la biodiversité : la CITES (Convention sur le commerce international des espèces de faune et de flore sauvages menacées d’extinction), la CMS (Convention sur les espèces migratrices), la CCAMLR (Convention sur la conservation de la faune et de la flore marines de l'Antarctique), l’ACAP (Accord sur la conservation des albatros et des pétrels), et la CBI (Commission baleinière internationale), entre autres.
Carte des territoires des TAAF incluant les "Terres et mers australes françaises" (Crozet, Kerguelen, Saint-Paul et Amsterdam)
Dans son dossier de présentation à l’Unesco, la France relevait notamment que la zone concernée « permet à la fois une large représentativité de la biodiversité australe et la protection de l’ensemble des processus écologiques essentiels au maintien de ces espèces. A ce titre, le territoire joue un rôle clé pour la bonne santé des océans à l’échelle planétaire, en particulier pour la régulation du cycle carbone. » « Du fait de leur éloignement des centres d’activités humaines, les Terres et mers australes françaises sont des vitrines de l’évolution biologique extrêmement préservées et constituent un territoire unique pour la recherche scientifique, notamment pour le suivi à long terme des populations d’oiseaux et de mammifères marines et pour l’étude des effets des changements globaux », poursuivait le texte.
♦ Vidéo : présentation de la candidature des Terres et mers australes françaises au Patrimoine mondial de l'Unesco pour l’archipel des Crozet
Quelques exemples des derniers lieux de naturalité contribuant au patrimoine universel : les îles de l’archipel Crozet abritent la plus grande population de manchot royal au monde ; l’île Amsterdam accueille la 3e plus grande population mondiale d’otarie à fourrure ; le long des côtes de la péninsule Courbet (îles Kerguelen) se retrouvent plus de 50.000 éléphants de mer – la première population au monde – et plus de 6000 otaries de Kerguelen ; de même, l’arche des Kerguelen, avec sa voûte de basalte qui s’est effondrée entre 1908 et 1913, accueille des dizaines de milliers de gorfous macaronis et sauteurs trouvant refuge à ses pieds. Au total, l’ensemble comprend 47 espèces d’oiseaux marins dont huit endémiques aux territoires. Cela représente plus de 50 millions d’oiseaux, ce qui fait des Terres et mers australes françaises un site d’exception pour la conservation de l’avifaune mondiale.
Lors de l’étude de l’inscription du bien au Patrimoine mondial, l’Unesco a été également convaincue par les « éléments requis en matière de protection et de gestion » présentés par la France. Classées en 2006 comme Réserve naturelle nationale, puis étendues en 2016 sur plus de 672.000 km², les Terres et mers australes bénéficient en effet du plus fort niveau de protection existant dans la réglementation française. « Les activités humaines sont strictement interdites sur près d’un tiers du bien et réglementées avec obligation d’étude d’impact et accord du gestionnaire sur le reste du périmètre », a fait valoir Paris.
Par ailleurs, la France adhère aux principales conventions internationales qui soutiennent la protection de la biodiversité : la CITES (Convention sur le commerce international des espèces de faune et de flore sauvages menacées d’extinction), la CMS (Convention sur les espèces migratrices), la CCAMLR (Convention sur la conservation de la faune et de la flore marines de l'Antarctique), l’ACAP (Accord sur la conservation des albatros et des pétrels), et la CBI (Commission baleinière internationale), entre autres.