L’artiste peintre martiniquais Alain Joséphine s’exporte à Londres

Alain Joséphine, peintre martiniquais.
L’artiste peintre Alain Joséphine expose pour la première fois hors des frontières françaises. Le Martiniquais présente ses œuvres en Angleterre, lors de l’exposition"Architecture of Tropical Spaces" à la galerie Tafeta de Londres du 7 octobre au 14 novembre.

Né à Fort-de-France en 1968, Alain Joséphine est un artiste qu’on pourrait qualifier d’épicurien. Diplômé des beaux-arts et des arts décoratifs de Bordeaux, le peintre a grandi dans la commune de Rivière-Pilote, chère au poète et romancier martiniquais Eric Pézo. À travers ses tableaux, il dépeint les paysages des campagnes de son enfance sur son île natale et sa terre d’adoption, la Guadeloupe. Un brin mélancolique et nostalgique, il tire son inspiration de la poésie et de la topographie des espaces qu’il observe.

Une peinture d'Alain Joséphine exposée à Londres.

Alain Joséphine est un artiste aux multiples facettes. Au-delà d’être un excellent peintre, le martiniquais est aussi un saxophoniste qui s'est exercé avec la troupe de K’Koustik en Guadeloupe. Touche à tout, il compose un certain nombre de morceaux, corrige les productions de ses élèves d’arts plastiques au collège du Lamentin en Guadeloupe ou encore écrit des poèmes. Mais c’est bien avec sa peinture qu’il traverse la Manche pour brosser une culture qui le fascine tant.

Je suis impatient et en même temps très curieux. Je n’ai jamais mis les pieds à Londres, mais c’est une culture que j’aime, car j’apprécie leur côté décalé, un peu "olé-olé". 

Alain Joséphine 

Peinture d'Alain Joséphine à Londres

À la conquête des Anglais

Cette exposition à la galerie Tafeta de Londres est une grande première pour l’artiste. Les peintures abstraites d’Alain Joséphine, faites d’acrylique, sont un contraste entre la lumière, l’ombre et les couleurs que l’on peut retrouver sur les crêtes des montagnes caribéennes. Ses tableaux décrivent la vie dans un climat tropical, comme une confrontation quotidienne avec la puissance de la nature.  

Ce voyage à Londres est une consécration du talent du peintre. Il suscite la curiosité d’Alain Joséphine, qui se dit impatient d’avoir le retour du public de connaisseur qui lui fera face. " C’est pour moi d’abord une expérience, mais j’ai envie de voir comment un public d’avisé, c’est-à-dire des gens qui connaissent le marché, vont avoir une curiosité pour mes œuvres et comment ces dernières vont susciter leur intérêt."

Spécialisée dans l’art africain du XXe siècle et contemporain, la galerie Tafeta fait la part belle aux artistes afro-descendants. Alain Joséphine espère porter haut les couleurs des Antilles durant cette exposition.