L’élection présidentielle, mode d’emploi

Présidentielle 2022
À l’approche de l’élection présidentielle dont le premier tour est le 10 avril, La 1ère vous propose de revenir sur le fonctionnement de cette élection ainsi que sur le rôle du président de la République pour mieux aborder ce scrutin important.

En France, du moins la Ve République, l’élection présidentielle est une élection au suffrage universel direct, depuis la révision constitutionnelle de 1962. Ce sont les électeurs français majeurs qui élisent le président de la République lors d’un scrutin majoritaire uninominal, à deux tours. Uninominal, car on vote pour un candidat.

Pour être élu, il faut obtenir la majorité absolue. Si à l’issue du premier tour, aucun candidat n’a cette majorité absolue, un second tour est organisé entre les deux candidats arrivés en tête, deux semaines plus tard.

Être candidat

Qui peut être candidat ? La réponse est simple, toute personne de nationalité française, de plus de 18 ans, inscrite sur les listes électorales, et qui jouit de ses droits civils et politiques.

Mais ce n’est pas tout, seulement dire, « je suis candidat », n’est pas suffisant. Au-delà des questions de personnel et de financement, un point essentiel hante de nombreux candidats en ce moment, les parrainages.

Les 500 signatures

Chaque candidat doit être parrainé et obtenir 500 signatures d’élus. Ces derniers sont des parlementaires, des maires, ou encore des élus territoriaux, d’au moins trente départements ou collectivités d’outre-mer. Il y a en tout 47 000 élus qui peuvent parrainer dans toute la France.

Mais attention, pas question d’avoir ses trente parrainages dans un seul et même département ou territoire: c’est un dixième des signatures maximum par département ou collectivité d’Outre-mer.

Une fois les parrainages validés par le Conseil constitutionnel, les candidats doivent fournir une déclaration de patrimoine, une déclaration d’intérêt et d’activité, et s’engager, en cas d’élection à déposer une seconde déclaration de patrimoine en fin de mandat. Le but : vérifier que le président ne s’est pas enrichi sur le dos du citoyen. C’est aussi le Conseil constitutionnel qui établit la liste des candidats officiels, ceux qui remplissent tous les critères et sont donc autorisés à briguer les votes des électeurs.

Le mandat

A l’origine, les présidents de la Ve République étaient élus pour un septennat, c’est-à-dire sept ans, renouvelable une fois. Mais, il y a 22 ans, en l’an 2000, la durée du mandat du Président de la République est passée de sept à cinq ans, mais est toujours renouvelable une fois. Aujourd’hui, nous élisons donc un président ou une présidente pour un quinquennat.

Les présidents de la Ve République

Les 10 et 24 avril prochains, Emmanuel Macron pourra donc se succéder à lui-même, s’il se représente ou alors c’est un nouveau ou une nouvelle président(e) de la République qui entrera à l'Elysée, ajoutant un nom à une liste qui devient conséquente :

  • Charles de Gaulle, de 1958 à 1969. (Démission pendant le deuxième mandat)
  • Georges Pompidou, de 1969 à 1974. (Mort en cours de mandat)
  • Valéry Giscard d’Estaing, de 1974 à 1981.
  • François Mitterrand, de 1981 à 1995.
  • Jacques Chirac, de 1995 à 2007. (Un septennat et un quinquennat)
  • Nicolas Sarkozy, de 2007 à 2012.
  • François Hollande, de 2012 à 2017.
  • Emmanuel Macron, de 2017 à aujourd’hui.