11,5 % en Guyane et en Martinique, 12 % en Guadeloupe et jusqu'à 13,6 % à la Réunion, ... les taux de prévalence du diabète en Outre-mer sont deux fois plus élevés que la moyenne nationale de 5,7 % de la population. Selon les dernières études de Santé publique France publiées à l'occasion de la journée mondiale du diabète en novembre dernier, ces chiffres pourraient être encore plus élevés si l'on comptait en Outre-mer toutes les personnes déclarant avoir un "petit diabète" sans recevoir de soins.
Le diabète qui frappe le plus dans les départements et collectivités d'Outre-mer, c'est le diabète de type 2. Il est dans la plupart des cas le résultat d'une alimentation déséquilibrée ou d'un facteur héréditaire. Il touche environ 90 % des personnes diabétiques en France. L'enquête de Santé publique France rappelle également que "les produits alimentaires d'outre-mer sont volontairement plus sucrés que dans l'Hexagone."
Touchés plus jeunes et plus fort
Le baromètre de Santé publique France révèle aussi que les habitants des territoires d'Outre-mer sont touchés plus jeunes par ce diabète : 61 ans en moyenne en Guyane et 62 ans à la Réunion, là où la moyenne nationale est de 67 ans. Une "situation alarmante" pour les instances de santé nationales.
Les maladies endocriniennes et plus précisément le diabète comptent parmi les grandes causes de décès dans les départements d'Outre-mer. Le taux de décès à Mayotte est de 107,3 pour 100 000 habitants, 47,1 pour la Guyane alors que la moyenne nationale est de 16,6 décès pour 100 000 habitants.
Sans aller jusqu'à la mort, les patients souffrant de complications liés à la prise en charge de leur diabète de type 2 sont plus nombreux en Outre-mer. En Martinique par exemple, 1,6 % des personnes atteintes d'un diabète de type 2 avaient subi une amputation de membre inférieur dans les dix ans précédant l'enquête contre 0,6 % dans l'hexagone.