À 28 ans, Lomano Takasi, skipper d'origine futunienne , s'est promis de relever un défi : participer à la Mini-Transat en 2021 à bord de son 6.50 baptisé Moana. Une course à travers l'Atlantique, placée sous le signe du Pacifique. La1ère.fr l'a rencontré à La Trinité-sur-mer.
Il s'était promis de faire "un truc exceptionnel" de sa vie, il se pourrait bien que ce soit pour 2021. À 28 ans, Lomano Takasi s'est donné pour objectif de participer à la Mini-Transat, une course en solitaire d'une vingtaine de jours à travers l'Atlantique, à bord d'un 6.50, l'un des voiliers les plus petits et les plus puissants au monde.
Mais au-delà de ce "beau symbole" du hasard, placer son projet sous le signe du Pacifique était une évidence pour ce jeune homme né d'un père futunien et ayant passé une partie de son enfance à Tahiti. Il choisit le nom "Moana", "océan" en tahitien, et adhère à la fédération tahitienne de voile. Sur l'arrière du bateau, le drapeau de Wallis et Futuna et celui de la Polynésie française.
Quelques projets avortés, d’autres expériences et plusieurs partenariats plus tard pour un budget d'environ 250 000 euros sur deux ans, l'aventure de la Mini-Transat est aujourd’hui concrète. "Partir de zéro et se lancer dans un projet de traverser l’Atlantique en solitaire, moi je l’aurais pas fait, sourit Christophe, ancien collègue et aujourd’hui ami de Lomano. Il faut avoir du courage mais bon, il a réussi tout ce qu’il faisait et je pense qu’il réussira. On est à fond avec lui."
Ce qui ne l'empêche pas de rêver à plus loin : après la transatlantique, si tout se déroule bien, son bateau devrait être acheminé vers Tahiti. "L'idée c'est de faire une "Transpacifica", explique-t-il dans un sourire, d'aller de Tahiti jusqu'à Wallis et Futuna. Ca n'a jamais été fait dans ce sens, je crois." Un retour aux sources pour "Moana", qui sera enfin bercé par les eaux du Pacifique.
2 étapes
Un parcours de 4050 miles
90 participants au maximum
Des bateaux de 6,50 m de long
https://www.minitransat.fr/
"Moana"
Pour Lomano, ce sera sur le pont de Moana, une embarcation à étrave arrondie dont le port d’attache est à La Trinité-sur-mer (56), immatriculée "TAH986". Une coïncidence : "Mon numéro de course m'a été attribué donc je n'ai pas choisi, explique-t-il, et on m'a donné le numéro 986 qui est l'indicatif territorial de Wallis et Futuna !"Mais au-delà de ce "beau symbole" du hasard, placer son projet sous le signe du Pacifique était une évidence pour ce jeune homme né d'un père futunien et ayant passé une partie de son enfance à Tahiti. Il choisit le nom "Moana", "océan" en tahitien, et adhère à la fédération tahitienne de voile. Sur l'arrière du bateau, le drapeau de Wallis et Futuna et celui de la Polynésie française.
Partir de zéro
Passionné de rugby, comme beaucoup d’enfants du Pacifique, le goût de la mer lui vient en fait bien plus tard. La vingtaine tout juste entamée, il fait un stage auprès d’une équipe d’organisation de courses au large. Le déclic : "De ce passage est née une réelle passion et j’ai voulu continuer."Quelques projets avortés, d’autres expériences et plusieurs partenariats plus tard pour un budget d'environ 250 000 euros sur deux ans, l'aventure de la Mini-Transat est aujourd’hui concrète. "Partir de zéro et se lancer dans un projet de traverser l’Atlantique en solitaire, moi je l’aurais pas fait, sourit Christophe, ancien collègue et aujourd’hui ami de Lomano. Il faut avoir du courage mais bon, il a réussi tout ce qu’il faisait et je pense qu’il réussira. On est à fond avec lui."
Grand prix d'Italie
Lomano Takasi devrait être le premier futunien à participer à la Mini-Transat. Avant de se lancer en solitaire à l'automne 2021, il lui faut rôder ce bateau, mis à l'eau pendant l'été. "Pour le moment, c'est une phase de découverte, de réglages et d'optimisation", explique-t-il. "Je vais faire beaucoup de navigation avec des sessions de 24 à 36 heures." Ensuite, Lomano participera l'an prochain à plusieurs courses: "La première échéance c'est le Grand prix d'Italie en mars, un gros morceau."Ce qui ne l'empêche pas de rêver à plus loin : après la transatlantique, si tout se déroule bien, son bateau devrait être acheminé vers Tahiti. "L'idée c'est de faire une "Transpacifica", explique-t-il dans un sourire, d'aller de Tahiti jusqu'à Wallis et Futuna. Ca n'a jamais été fait dans ce sens, je crois." Un retour aux sources pour "Moana", qui sera enfin bercé par les eaux du Pacifique.
La Mini-Transat en chiffres
Créée en 19772 étapes
Un parcours de 4050 miles
90 participants au maximum
Des bateaux de 6,50 m de long
https://www.minitransat.fr/