Vers une meilleure desserte aérienne des îles de la Caraïbe

Un appareil de la compagnie Winair.
Plusieurs compagnies aériennes se positionnent sur les routes régionales desservies auparavant par la LIAT (1974) et Air Antilles Express, mais les îles francophones manquent de connexions vers les pays voisins.

Winair, la LIAT (2020), InterCaribbean et Caribbean Airlines, voici des compagnies aériennes qui  reprennent les liaisons aériennes des escales de la Caraïbe.

Après la faillite définitive de la LIAT (1974) en 2024 et d’Air Antilles Express en 2023, les passagers avaient du mal à voyager d’une île à une autre en avion. Les îles françaises étaient coupées des pays anglophones de la région.

C’était un parcours du combattant de voyager en avion à Barbade ou à Trinidad et Tobago depuis la Martinique.

Sans vols directs, il fallait passer parfois par Miami pour se connecter aux îles caribéennes; des voyages longs et coûteux.

Aujourd’hui, plusieurs acteurs partagent les routes desservies auparavant par la LIAT (1974) et Air Antilles Express.

La compagnie InterCaribbean, domiciliée aux Turks-et-Caicos a repris la majorité des liaisons de la LIAT (1974).

Avion d'InterCaribbean.

La compagnie utilise des Embraers, des ATRs et des Twin Otters pour desservir 27 escales dans la Caraïbe. InterCaribbean n’a montré aucun intérêt pour les pays francophones de la région.

La nouvelle compagnie, LIAT (2020), basée à Antigua-et-Barbuda, est opérée par ses actionnaires principales Air Peace, une compagnie privée basée au Nigeria et le gouvernement d’Antigua et Barbuda.

Avec 2 Embraers de 50 places, LIAT (2020) dessert Sainte-Lucie, la Barbade et Antigua-et-Barbuda. La nouvelle compagnie ne projette pas des escales dans les pays francophones de la Caraïbe.

LIAT (2020)

De nouvelles liaisons confirmées

Seule WINAIR, une compagnie aérienne basée a Sint-Maarten, a commencé à reconnecter les îles francophones avec ses voisins anglophones.

Cette compagnie de 70 salariés appartient au gouvernement de Sint-Maarten. Elle a élargi son offre grâce à l'acquisition de 3 appareils de type ATR qui s’ajoutent aux 5 appareils de type Twin Otter.

Winair dessert déjà 16 destinations. Parmi eux Antigua-et-Barbuda, les Iles Vierges Britanniques, la Dominique, Saint-Kitts et Nevis, Aruba, Curacao et Bonaire entre autres.

À partir de novembre 2024, Winair va reconnecter la Martinique avec ses voisins proches. 

Depuis Fort-de-France, il sera possible de rejoindre la Barbade et Sainte-Lucie. Ces rotations s’ajoutent aux vols déjà en service entre la Martinique, la Dominique et Sint-Maarten.

Les vols vers Saint-Vincent et les Grenadines devraient démarrer en 2025.

Une autre compagnie s'intéresse aux Antilles françaises

Caribbean Airlines, compagnie nationale de Trinidad et Tobago et de la Jamaïque dont le siège se trouve à Port-of-Spain, opère des vols dans 20 escales de la Caraïbe.

Pour assurer ses opérations dans la région, CAL, se sert d’une flotte de 10 ATRs. 

La compagnie possède aussi 9 appareils de type Boeing 737 MAX8 pour les vols internationaux.

Caribbean Airlines ATR 72-600.

Avec 1600 salariés, Caribbean Airlines est actuellement la plus grande compagnie aérienne dans la Caraïbe.

Caribbean Airlines s’intéresse aux marchés de la Martinique et la Guadeloupe. La date de la mise en service des vols pour relier les îles francophones avec Sainte-Lucie, Barbade et Trinidad-et-Tobago, n’a pas encore été annoncée.

Fin du monopole

Aujourd’hui aucune compagnie aérienne ne possède le monopole des cieux de la Caraïbe.

Après la pandémie, plusieurs opérateurs commencent à proposer des liaisons aériennes régulières sur le marché caribéen qui a besoin de connectivité, mais qui est difficile à rentabiliser.