Entre 4 200 et 5 700 personnes ont appris leur séropositivité en France en 2022. Une hausse qui touche plus particulièrement les personnes nées à l’étranger, faisant de la Guyane l’un des départements où ce nombre est le plus élevé et qui nécessite pour Santé publique France, comme toutes les régions d'Outre-mer une "attention particulière".
Le SIDA, qu'est-ce que c'est ?
Le Sida, c’est la version développée du virus d’immunodéficience humaine, le VIH.
Lorsque quelqu’un a le VIH, on dit qu’il est séropositif (séronégatif sinon). C’est un virus, dans la plupart des cas, sexuellement transmissible. Il peut aussi s’attraper par voie veineuse si une seringue touche une personne séropositive qui peut ensuite contaminer les autres. Une mère séropositive peut également transmettre le virus à son enfant lors de la grossesse, même si cela reste très rare. Mais le VIH ne s’attrape pas en s’embrassant quelqu’un ou en buvant dans la même bouteille qu’une personne malade.
Le virus d’immunodéficience humaine affaiblit les défenses immunitaires du corps, ouvrant la voie à de nombreuses infections. Il est certes devenu plus simple de vivre avec le virus grâce à un traitement, mais on ne peut pas le guérir. Le sida continue de se répandre et de tuer de nombreuses personnes. Chaque année, une dizaine de personnes meurent des suites du SIDA à La Réunion par exemple. On ne meurt pas directement du virus, on meurt de maladies qu’on n’aurait probablement jamais attrapé si l’on n’était pas contaminé par le sida : la tuberculose par exemple.
Idées reçues et stéréotypes
Si l'épidémie continue de se répandre, les idées reçues sur la maladie vont bon train aussi. En 2023, selon un sondage réalisé par Sidaction et l'IFOP, une personne sur quatre serait mal à l’aise si l’un de ses collègues de travail était séropositif. Autres données : 30 % des 15-24 ans pense que le virus du sida peut se transmettre en embrassant une personne séropositive et un jeune sur trois pense qu’il existe un vaccin pour empêcher la transmission ou un traitement pour le guérir.
Contrairement aux stéréotypes, les relations homosexuelles ne sont pas les seules exposées au virus. En 2022, d'ailleurs, 54 % des personnes ayant été diagnostiquées séropositives l'ont été suite à un rapport hétérosexuel.
Le préservatif et le dépistage régulier restent les meilleures solutions pour se prémunir contre le virus.