La rente de l’or en Guyane doit permettre la création d’un "Fonds souverain pour les générations futures sur le modèle norvégien" indique Philippe Chalmin. Le président du cercle Cyclope nous révèle les premières conclusions de son étude sur Montagne d'Or. Elles sont favorables.
Le premier acheteur d’or de la planète, la Chine, aurait consommé 1.089 tonnes en 2017, soit une hausse de 9,4% en un an. Principalement destiné à la bijouterie, l’or est un métal que l’on retrouve aussi dans les composants des smartphones et des ordinateurs de l’industrie électronique et spatiale. Dans ce contexte porteur, près de 4.000 emplois au total, essentiellement locaux et pour une durée minimale de 15 ans, dépendent de la réalisation du projet aurifère Montagne d’Or en Guyane. Situé dans la région de Saint-Laurent-du-Maroni, il entend répondre aux normes environnementales les plus strictes exigées par la France et l’Union européenne pour l’industrie minière. Autrement dit, ce projet veut servir aussi de vitrine à l'industrie française qui doit répondre aux défis de la transition énergétique.
"Je pense que c’est un projet intéressant qui se situe dans une région particulièrement défavorisée et qu’il va créer des emplois locaux, directs et induits. Le défi ? C’est aux élus de Guyane d’innover et de créer, comme en Norvège avec le pétrole, un Fonds souverain guyanais pour les générations futures, pour épargner et valoriser la rente de l’or. Sous cette condition, le jeu en vaut vraiment la chandelle. Le pari de Montagne d’Or, c’est un pari responsable pour le développement économique de la Guyane".
Contexte économique favorable
Comme le soulignent les experts du cercle Cyclope, le marché de l’or est entré dans une nouvelle ère. La déliquescence des cours entre 2013 et 2016 est à reléguer au rang des souvenirs. En progressant de plus de 13%, l’once a signé sa meilleure performance annuelle en sept ans. Cette nouvelle hausse annuelle, l’or la doit, par exemple, à la protection qu’il peut offrir en temps de crise, mais le métal le plus précieux semble avoir retrouvé ses galons d’actifs alternatifs aux yeux des investisseurs, précisent les experts de Cyclope.Le cercle des experts de l'économie
Place de la Concorde à Paris le soleil brillait, jeudi 17 mai, sur les salons privés de l’Automobile Club de France. Les métaux industriels ou précieux sont portés par des vents ascendants. Au rituel des prédictions, le rapport CYCLOPE – cette bible des matières premières – a ajouté un examen de passage inattendu : ses experts vont publier une étude encore confidentielle du projet minier aurifère de Montagne d’Or en Guyane. Le projet fait l’objet d’un débat public en Guyane.Montagne d'Or pour le développement ?
Philippe Chalmin nous révèle les premières conclusions de son étude intitulée "Montagne d’Or, quelle réalité pour la Guyane ?". Il indique, en préambule : "Je ne porte pas de jugement sur la dimension environnementale du projet (Montagne d’Or ou MOD ndlr), je constate simplement que les arguments économiques qui sont avancés par les opposants au projet ne sont pas sérieux.""Je pense que c’est un projet intéressant qui se situe dans une région particulièrement défavorisée et qu’il va créer des emplois locaux, directs et induits. Le défi ? C’est aux élus de Guyane d’innover et de créer, comme en Norvège avec le pétrole, un Fonds souverain guyanais pour les générations futures, pour épargner et valoriser la rente de l’or. Sous cette condition, le jeu en vaut vraiment la chandelle. Le pari de Montagne d’Or, c’est un pari responsable pour le développement économique de la Guyane".