La fusillade avait coûté la vie au jeune Fayed, 10 ans, à seulement quelques jours de la rentrée scolaire. Le 21 août, le véhicule dans lequel se trouvait le garçon, son frère et son oncle est pris pour cible par quatre individus lourdement armés, dans le quartier Pissevin, à Nîmes (Gard). Fayed meurt. Son oncle est blessé. Deux mois et demi plus tard, plusieurs personnes, dont les tireurs présumés, ont été interpellées à Nîmes et à Marseille (Bouches-du-Rhône) et placées en garde à vue, a appris Le Parisien, qui évoque onze arrestations. Selon une autre source citée par l'AFP, seules cinq personnes auraient été arrêtées.
Assaillants, logisticien, commanditaire... Selon le quotidien national, le coup de filet des policiers a visé plusieurs personnes impliquées dans cet assassinat. La plupart sont jeunes – un des interpellés est même mineur – et connus des autorités pour leur lien dans le trafic de drogue. Ils ont été retrouvés grâce aux traces ADN découvertes par les enquêteurs autour du véhicule incendié qui a servi à l'assaut.
Le soir du meurtre, un jeune Mahorais et ses neveux revenaient du restaurant quand ils ont été pris pour cible, dans ce quartier gangrené par le trafic de stupéfiants et la guerre des gangs. Fayed est touché par une balle. L'oncle, blessé, parvient à s'échapper et conduit jusqu'à l'hôpital. Mais il est déjà trop tard : le garçon est mort.
La communauté mahoraise de Nîmes avait rendu hommage à Fayed après sa mort :
Une enquête pour "assassinat en bande organisée" a été lancée et confiée à la juridiction interrégionale spécialisée de Marseille. Le jeune Fayed a été enterré à Mayotte, l'île d'origine de ses parents.