Durant plusieurs semaines, l'ex-défenseur vedette de l'équipe de France Lilian Thuram va se transformer en guide touristique pour faire découvrir aux plus jeunes le nouvel accrochage du musée Eugène-Delacroix, à Paris, consacré à l'orientalisme et ses représentations.
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Lilian Thuram a lancé cette opération avec sa fondation dédiée à l'éducation contre le racisme. "L'idée c'est de pousser les enfants à se questionner sur notre conditionnement, les représentations que l'on a de l'autre, et apprendre à replacer un tableau dans son contexte historique", explique-t-il.
Lilian Thuram mènera ainsi une série de visites du vendredi 12 janvier au samedi 10 mars pour présenter une centaine d'oeuvres de Delacroix ou de ses contemporains, ayant pour thème leur conception fantasmée de l'Orient au 19e siècle.
Explication de Lilian Thuram, interviewé par Henri Hélie et Jean-Yves Pautrat (La1ere/France Ô) :
Outre les cartels habituels du musée, certains tableaux ou objets de l'époque sont accompagnés de commentaires plus personnels de Lilian Thuram et de l'intellectuelle réunionnaise Françoise Vergès, spécialiste des questions coloniales, impliquée également dans la manifestation. Les explications de Françoise Vergès :
"Lorsque vous regardez la première salle avec les tableaux sur les femmes d'Alger, l'idée c'est de comprendre pourquoi on sensualise les femmes à l'extrême, pourquoi on renvoie cette image d'érotisation extrême de la femme", expose Thuram. "C'est un choc pour les Occidentaux qui vont en Orient, parce qu'à l'époque, la femme n'est pas aussi libre vestimentairement en Occident. Il y a de la fascination et du fantasme. Delacroix en a fait de nombreuses oeuvres, alors qu'il n'a fait qu'un voyage là-bas (en 1832)", poursuit le joueur le plus capé de l'histoire des Bleus (142 sélections).
La directrice du musée, Dominique de Font-Réaulx, se réjouit de la présence de l'ancien footballeur pour diversifier le public de ce petit musée, dernière demeure de Delacroix (1798-1863), située dans le 6e arrondissement parisien, à Saint-Germain-des-Prés. "On a déjà des réservations de clubs de sport ou d'écoles de banlieue. Le but, ce n'est pas d'augmenter la fréquentation en tant que telle, mais de faire venir de nouvelles personnes et montrer qu'un musée joue un rôle essentiel, au coeur de la société", insiste-t-elle.
C'est aussi un joli coup de communication pour ce musée national, qui revendique une hausse de 30% de fréquentation l'année dernière, avec quelque 76.000 visiteurs.
Intitulée "Imaginaires et représentations de l'Orient, questions de regard(s)", l'exposition se déroule du 11 janvier au 2 avril.
Lilian Thuram mènera ainsi une série de visites du vendredi 12 janvier au samedi 10 mars pour présenter une centaine d'oeuvres de Delacroix ou de ses contemporains, ayant pour thème leur conception fantasmée de l'Orient au 19e siècle.
Explication de Lilian Thuram, interviewé par Henri Hélie et Jean-Yves Pautrat (La1ere/France Ô) :
Outre les cartels habituels du musée, certains tableaux ou objets de l'époque sont accompagnés de commentaires plus personnels de Lilian Thuram et de l'intellectuelle réunionnaise Françoise Vergès, spécialiste des questions coloniales, impliquée également dans la manifestation. Les explications de Françoise Vergès :
"Lorsque vous regardez la première salle avec les tableaux sur les femmes d'Alger, l'idée c'est de comprendre pourquoi on sensualise les femmes à l'extrême, pourquoi on renvoie cette image d'érotisation extrême de la femme", expose Thuram. "C'est un choc pour les Occidentaux qui vont en Orient, parce qu'à l'époque, la femme n'est pas aussi libre vestimentairement en Occident. Il y a de la fascination et du fantasme. Delacroix en a fait de nombreuses oeuvres, alors qu'il n'a fait qu'un voyage là-bas (en 1832)", poursuit le joueur le plus capé de l'histoire des Bleus (142 sélections).
La directrice du musée, Dominique de Font-Réaulx, se réjouit de la présence de l'ancien footballeur pour diversifier le public de ce petit musée, dernière demeure de Delacroix (1798-1863), située dans le 6e arrondissement parisien, à Saint-Germain-des-Prés. "On a déjà des réservations de clubs de sport ou d'écoles de banlieue. Le but, ce n'est pas d'augmenter la fréquentation en tant que telle, mais de faire venir de nouvelles personnes et montrer qu'un musée joue un rôle essentiel, au coeur de la société", insiste-t-elle.
C'est aussi un joli coup de communication pour ce musée national, qui revendique une hausse de 30% de fréquentation l'année dernière, avec quelque 76.000 visiteurs.
Intitulée "Imaginaires et représentations de l'Orient, questions de regard(s)", l'exposition se déroule du 11 janvier au 2 avril.