Le nickel fait mieux que garder son sang-froid malgré la riposte iranienne

"Chips" de ferronickel calédonien SLN 25 [Eramet] pour l'acier inoxydable
Du Canada à la Nouvelle-Calédonie, en passant par la Russie et l'Australie, les pays producteurs de nickel ont vu les cours du métal reprendre leur progression à la Bourse des métaux de Londres, malgré des tirs de missiles par l’Iran contre deux bases de l’armée américaines en Irak.
 
Pour le moment, la crainte d’une escalade au Moyen-Orient n’a pas davantage semé la panique parmi les investisseurs du marché des métaux industriels. Pourtant, l’importance du nickel pour les industries mondiales de l’acier inoxydable et des batteries électriques le rend sensible aux tensions internationales.

Le nickel progresse
Après avoir ouvert légèrement dans le rouge, le métal s’est repris dans la matinée pour évoluer dans l'aprés-midi en territoire positif : "Le chiffre d'affaires du nickel au LME était élevé avec plus de 2 100 lots de métal pur échangés en début de matinée à Londres" indique Anna Stablum, analyste du LME pour le négociant industriel Marex Spectron.

Malgré les turbulences
Le nickel et les autres métaux du complexe sont donc restés stables en matinée et ils ont même progressé ensuite, malgré les turbulences au Moyen-Orient, trouvant un soutien dans la monnaie chinoise. Le yuan est plus ferme par rapport au dollar ce qui facilite les achats de métaux par les industriels chinois. Et puis, la Chine est concentrée sur la signature du prochain accord commercial avec les Etats-Unis, la semaine prochaine.

Et la hausse des stocks
Même la hausse continue des stocks mondiaux, avec des entrées totales de nickel enregistrées au LME pour janvier dépassent maintenant 15 000 tonnes, n’y a rien changé. La livraison de 4.686 tonnes de nickel ce matin dans le principal entrepôt (warehouse) à Singapour, n’a pas empêché une réelle progression des cours.

Cours du nickel au LME à 15 h 40 GMT – 14.072 dollars/tonne (6,35/Ib) +1,19 % -