Vendredi, les élus du congrès doivent examiner les mesures d’urgence envisagées par le gouvernement pour tenter de sortir la caisse locale de retraites (CLR) de la crise financière.
Le projet de délibération prévoit d'augmenter le taux de cotisation des fonctionnaires et le taux de contribution des employeurs d'un point. De rendre plus défavorables les départs avant l'âge légal ou avant d'avoir effectué le nombre de trimestres exigés pour une retraite à taux plein. Ou encore d'obliger les employeurs à verser leurs cotisations du mois avant le dernier jour de ce mois, sous peine de pénalité. Le gouvernement souhaite l'entrée en vigueur de ces mesures le 1er octobre.
On a l’impression d’être instrumentalisé. On fait croire aux fonctionnaires que les syndicats sont d’accord alors qu’on n’est pas le cas.
Fabienne Kadooka, trésorière de l'UT CFE-CGC
Ce lundi matin, l'UT CFE-CGC et la Fédé ont donc décidé de se faire à nouveau entendre. Un rassemblement a été organisé devant la province Sud, où se tenait une réunion du comité de pilotage de la caisse locale de retraites.
"Les syndicats sont autour de la table mais ne sont jamais entendus. Malgré le fait que nos propositions ont obtenu un vote favorable au conseil supérieur de la fonction publique, ce sont les propositions du gouvernement qui ont été présentées au congrès", dénonce Fabienne Kadooka, trésorière de l'UT CFE-CGC. La Fédé et la CFE-CGC souhaitent par exemple l'arrêt des embauches de contractuels, qui cotisent à la Cafat (et non à la CLR) tout en travaillant pour la fonction publique calédonienne. Ils seraient 13 000, en CDD ou en CDI, pour 10 000 titulaires.
"On demande que tout soit fait pour augmenter le nombre de fonctionnaires et qu’une étude soit réalisée pour voir quels sont les plus gros employeurs de contractuels. Le gouvernement a son rôle à jouer. Il peut obliger à recruter des fonctionnaires", appuie Fabienne Kadooka.
Son interview par Valentin Deleforterie et Franck Vergès :