Le blocage de Kouaoua levé par la gendarmerie

A Kouaoua, l'accès aux sites miniers de la SLN était de nouveau bloqué depuis vendredi dernier. Mais le campement des manifestants a été évacué ce vendredi matin.
«La gendarmerie nationale a évacué le campement empêchant l’accès au site minier SLN de Kouaoua.» C’est le haut-commissariat qui l’annonçait ce vendredi après-midi.
 

64 mobiles

Dans la matinée, 64 gendarmes mobiles sont intervenus, «conformément à l’ordonnance d’expulsion du tribunal de première instance de Nouméa en date du 8 novembre 2018 pour laquelle le haut-commissaire de la République a accordé le concours de la force publique».
 

Une douzaine de manifestants

Une opération qui s'est faite sans violence, selon le commandant de la gendarmerie en Nouvelle-Calédonie. «Nous nous sommes présentés au contact des manifestants vers 9 heures, a précisé au JT de NC la 1ere le général Christophe Marietti. Ils étaient une douzaine. Ils n’étaient pas décidés à partir. Toutefois, le déplacement du dispositif les a dissuadés. Donc, en douceur, ils ont démantelé leur campement et ils ont évacué le terrain de la SLN.» 
Les explications du général Christophe Marietti, commandant de la gendarmerie pour la Nouvelle-Calédonie, au micro de Vincent Le Falher et Nicolas Fasquel 
©nouvellecaledonie
 
 
Selon la gendarmerie, une douzaine de personnes se trouvaient sur place.
 

Employés escortés

«Ce qui nous a permis, dès 13 heures, d'escorter les employés de la SLN qui ont pu rejoindre leur lieu de travail», ajoute le «comgend»La société Le Nickel a aussitôt repris l’exploitation de la mine de Méa et de Kiel, précise celle-ci dans un autre communiqué.
 

Réparations

«Il faudra rapidement réparer Serpentine, incendiée par quatre fois depuis le 6 août, début du blocage de l’accès à la mine par les protestataires, ainsi que plusieurs installations vandalisées», souligne la SLN. Les pertes d’exploitation, hors réparation des installations, s’élèveraient «à 1,8 milliard CFP pour les trois mois de blocage».
 

Pour rappel

Rappelons que le mercredi 24 octobre, un accord provisoire avait été trouvé entre les différentes parties prenantes dans le conflit autour de l'activité minière à Kouaoua. Il avait permis aux employés de la SLN de retrouver le centre minier à partir du jeudi 25, après dix semaine de fermeture.
 

Entre les jeunes et les coutumiers

Mais la conclusion définitive de cet accord était suspendue à d'ultimes échanges, qui se seraient mal passés, entre les autorités coutumières et le collectif de jeunes habitants à l'origine du blocage. Ceux-ci contestaient l'autorisation d’exploiter trois nouveaux gisements, et elle a été finalement annulée «pour ramener la sérénité dans la région», complète la SLN.
 

Trouver «une solution durable»

Elle assure aussi rester «totalement engagée pour faciliter une reprise du dialogue entre les parties afin qu’une solution durable soit trouvée pour le bien de Kouaoua et de l’entreprise.» 

Photos: Sirpa gendarmerie / Fabrice Balsamo