Émeutes en Nouvelle-Calédonie : Emmanuel Macron annonce sa venue pour "installer une mission"

Emmanuel Macron saluant la foule assemblée pour son discours place des Cocotiers, le 26 juillet à Nouméa, avec à ses côtés la maire Sonia Lagarde.
Le président de la République de retour une troisième fois en Nouvelle-Calédonie. Emmanuel Macron prendra l'avion dès ce mardi soir, heure de Paris, a annoncé la porte-parole du gouvernement, à l'issue du conseil des ministres.

Troisième séjour calédonien à l'horizon, pour Emmanuel Macron. Son déplacement imminent à Nouméa a été annoncé ce mardi matin, heure de Paris, soit en début de nuit, heure locale. C'était par la voix de Prisca Thévenot, porte-parole du gouvernement Attal. "Il a été annoncé par le président de la République en conseil des ministres qu'il se rendra sur place. Il partira dès ce soir [heure de Paris] pour y installer une mission", a-t-elle indiqué. 

Après ses visites de 2018 et 2023

Le chef de l'Etat s'est déjà rendu en Calédonie en mai 2018, à l'aube du premier référendum sur l'autodétermination prévu par l'Accord de Nouméa. Il était de retour cinq ans après, en juillet 2023. Le contexte s'avère cette fois tout autre, alors que le Caillou a basculé dans les émeutes et leurs conséquences dévastatrices. Et ce, en écho au vote, par les députés, du projet de loi constitutionnelle sur l'ouverture du corps électoral

Nouméa et son agglomération ont basculé dans la violence

Depuis le 13 mai, les exactions se sont succédées, à Nouméa et dans les trois villes de son agglomération, à savoir Dumbéa, le Mont-Dore et Païta. La mobilisation contre le dégel du corps électoral portée par la CCAT, la Cellule - indépendantiste - de coordination des actions de terrain, a tourné à la violence. Barrages, routes bloquées, incendies et vandalisation de plus de 200 entreprises et commerces, pillages ou encore barricades érigées par des habitants.

Nombreux appels à une mission de dialogue

Depuis neuf jours, le Sud de la Nouvelle-Calédonie se trouve dans une situation extrêmement préoccupante, qui n'est pas encore apaisée même si elle s'arrange. Des émeutes endeuillées par au moins six morts, quatre "civils" et deux gendarmes. Dans ce contexte catastrophique, marqué par l'état d'urgence et l'instauration d'un couvre-feu, de nombreuses voix politiques se sont élevées pour réclamer la mise en place au plus vite d'une mission du dialogue.

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